Ce n’est pas davantage une question pour une nation politique, car la vraie et grande politique ne se préoccupe que de ce qui est l’intérêt social, et non pas de l’intérêt individuel que les Épicuriens, les jouisseurs et les myopes, qui font de la justice à la mesure de leurs pauvres sensibilités, ont toujours envisagé, depuis que cette question du divorce s’agite sur le tambour de la révolte, battant la charge contre tout ce qui n’est pas la plus impossible des égalités !
Quand il arrivera à l’examen du Paradis perdu, il ne mettra pas, bon gré mal gré et de force, et en faussant tout autour de soi pour l’expliquer, toute l’Angleterre politique et sociale du temps de Milton dans ce poème, qui n’eut d’autre source que la Bible, entrée dans la tête d’un grand poète.
Dans ce roman, le meilleur de son œuvre, Victor Hugo mêle la critique d’art au drame, comme dans ses autres romans il mêle à son drame la critique sociale, avec cette brouillonnerie indifférente et ce mépris de l’unité qu’il a en tout, ce majestueux Monsieur Sans-Gêne, qui se croit souverain et qui, tout en proclamant l’art pour l’art, a toujours fait de la littérature la servante de ses idées et de ses ambitions.
Quel plus excellent cadre de mœurs, de comédie humaine ou sociale !