/ 1569
376. (1903) La renaissance classique pp. -

Il nous avertit que notre œuvre n’est pas un divertissement égoïste, mais qu’elle a toujours, même sans y prétendre, une importance sociale. […] S’il est une vérité qui tend de plus en plus à se faire jour, c’est que, dans l’ordre social comme dans l’ordre intellectuel, nous ne pouvons pas nous séparer du groupe auquel nous tenons par mille attaches matérielles, sous peine de perdre, en nous isolant, la meilleure part de nos forces. […] Le lien social de l’art est brisé. Au contraire, la santé de la race est la condition première et nécessaire de tout art classique, c’est-à-dire vraiment social et vraiment humain. […] Toutes les maladies sociales qui peuvent assaillir et dissoudre un organisme politique se sont abattues à la fois sur nous.

377. (1864) Le roman contemporain

La république démocratique et sociale n’a pas donné sa démission. […] Sans doute la misère est un problème social, mais elle est, en même temps, un mystère divin. […] Ce sont les lois et les mœurs qui créent artificiellement une damnation sociale. […] La responsabilité individuelle disparaît pour faire place à la responsabilité sociale. […] Victor Hugo qui diminueront ces crimes et épureront l’atmosphère sociale.

378. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Ce qui me plaît, ce qui m’enchante, dans la poésie de Maurice Magre, c’est qu’elle a une raison humaine, je dirai presque une raison sociale. […] Ils créent des mouvements d’idées, font des conférences, fondent des journaux et des groupes d’études sociales. […] Les causes de cet affaiblissement et leur remède, tel est l’objet de ce livre de critique sociale, où l’auteur moralise avec autorité et argumente avec esprit. […] Une telle indifférence pour les faits sociaux de notre époque nous fait aujourd’hui sourire ; j’ajouterai même qu’elle nous paraît odieuse. […] Si nous lisons ensuite les études sociales de M. 

379. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre IV. Le patriarche de Ferney »

Bourgeois anobli, propriétaire, capitaliste, il est très conservateur ; ni la royauté absolue, ni l’inégalité sociale ne lui semblent incompatibles avec le progrès. Au lieu de tout jeter à bas pour tout réédifier, il ne touche qu’à certaines parties de l’édifice, aux unes d’abord, puis aux autres ; et c’est en ramassant chaque fois toute sa verve, toute sa popularité sur un détail de l’organisation sociale, sur un cas particulier d’injustice ou d’oppression, qu’il rend son action efficace. […] Voyons les choses dont les petits livrets envolés de Ferney entretiennent le public : ce sont les événements du jour, ceux où apparaît quelque abus, quelque vice social, quelque effet des vieux préjugés et de la tradition oppressive ou fanatique. […] En fait, sa philosophie est absolument matérialiste ; sa morale, sa politique, son économie politique, tous ses désirs de réformes et d’améliorations sociales sont d’un homme qui borne ses pensées à la vie présente.

/ 1569