Si elle n’est que cela, elle n’est qu’une sensation, elle n’est pas un jugement, et M. […] Taine a incarné le positivisme anglais (l’épithète ne fait rien à la chose), n’est rien de plus qu’un soldat de la compagnie du centre dans le régiment philosophique pour l’heure en marche, et quelque jour nous nous chargerons, ses livres en main, de le démontrer… C’est un esprit d’une certaine force d’observation et de déduction, on ne le nie pas, mais qui ne fait guère que mettre en langage moderne l’expérience de Bacon et la sensation de Locke, — ayant pour grands amis, comme dit M.
Il ne fut pas un critique comme le fut Diderot, qui n’avait que des sensations et de l’enthousiasme sans profondeur. […] Homme de goût, — de ce goût qu’il a défini : « Un discernement vif et une sensation délicate, c’est le cœur éclairé » ; s’il l’avait sévère, ce goût, du moins il ne l’avait point étroit.
IV Cet épilogue, auquel il est impossible de s’attendre, est, en effet, la chose la plus surprenante du volume de Grenier ; car le volume fait, il le supprime… Sensation horriblement désagréable, venant après les plus agréables sensations !
Les sentiments et les sensations de ses lettres, exprimés avec la magie d’une forme très personnelle, sont infiniment au-dessus des jugements qu’on y trouve, et puisque ces lettres sont une histoire littéraire du temps où leur auteur vivait, il faut se demander, pour avoir une idée de son coup d’œil, ce qu’il a vu dans le xixe siècle à mesure qu’il se déroulait devant lui. […] Comment les a-t-il jugés, ces livres, en dehors de ses sensations de gourmet littéraire ?