Il semble croire que l’esprit de ces farces antiques a pu se perpétuer dans l’original moderne, et lui-même, le petit abbé, il en avait hérité quelque chose, même la bouffonnerie et la licence. […] Galiani, dans cette dispute, a l’air de jouer le beau rôle ; il semble plaider en faveur de l’ordre et de l’Ordonnateur suprême, contre l’athéisme dogmatique et par trop brutal de ses amis : ne nous en faisons pourtant pas, d’après ce facétieux sermon, une trop édifiante idée. […] Galiani lui-même ne semble pas du tout récuser cette manière de voir à son sujet, et il ne craint pas de dire couramment et sans y prendre garde : Montesquieu et moi . […] Il semble, en vérité, pour qui ne lirait que le petit nombre de pages qu’il a mises en tête de sa compilation écourtée, que tout le monde, excepté lui, a plus ou moins déraisonné et battu la campagne jusqu’ici, sur le compte du spirituel abbé napolitain.
On comprend déjà ce que j’ai voulu dire quand j’ai parlé de cette perfection de culture et de goût chez une personne qui, à l’âge de quinze ans, vit naître Esther, qui en respira le premier parfum et en pénétra si bien l’esprit, qu’elle semblait, par l’émotion de sa voix, y ajouter quelque chose. […] Ce petit livre de Souvenirs, publié en 1770 avec des notes et une préface de Voltaire, ne semble rien aujourd’hui, parce que toutes ces anecdotes ont passé depuis dans la circulation et qu’on les sait par cœur sans se rappeler d’où on les tient ; mais c’est elle qui les a si bien racontées la première. […] Ce furent les deux derniers des sept enfants que le roi eut de Mme de Montespan : Je ne puis, ajoute Mme de Caylus, me refuser de dire ici une pensée qui me vient dans l’esprit : il me semble qu’on voit encore dans le caractère, dans la physionomie et dans toute la personne de Mme la duchesse d’Orléans, des traces de ce combat de l’amour et du jubilé. […] » M. de Pontchartrain, un des secrétaires d’État, était, à ce qu’il semble, l’un des moins amusants.
Rivarol semblait ne mener qu’une vie frivole, et il était au fond sérieux et appliqué. […] « Il n’est point, selon lui, de poète qui tende plus de pièges à son traducteur » ; il compte parmi ces pièges les hardiesses et les comparaisons de tout genre dont quelques-unes lui semblent intraduisibles dans leur crudité. […] Cette parole aux mains d’un seul semble bientôt une usurpation, et Rivarol, tranchant, abondant dans son sens, imposant silence aux autres, n’a rien fait pour échapper au reproche de fatuité qui se mêle inévitablement jusque dans l’éloge de ses qualités les plus belles. […] Suit une critique qui semblait amère et excessive alors, et qui n’est que trop justifiée aujourd’hui.
Répondant (9 juillet 1830) au journal anglais le Times qui, aux approches du conflit, semblait s’effrayer pour nous et ne croyait pas à la compatibilité du principe monarchique et des idées libérales en France, Carrel nie que le pays ait une tendance républicaine, qu’on aille en France au système américain, ou même à une révolution un peu plus radicale que celle de 1688 en Angleterre. […] Ce mot, si bien infligé peut-être dans le cas dont il s’agissait, semblait être devenu trop habituellement la devise de Carrel ; il semblait trop dire à tout venant : Quand vous voudrez, monsieur ! […] En énumérant les cinq ou six grands sujets d’inquiétude qui préoccupent le pays (14 septembre), il y compte l’existence de quelques associations « dont les doctrines, encore confusément exprimées, semblent appuyer les réclamations des classes ouvrières, et vouloir étendre à la société une révolution purement politique ».