Houston Stewart Chamberlain, qui, s’il laisse de côté quelques parties importantes de l’œuvre de Wagner, comme les idées politiques et religieuses de ce penseur, a néanmoins été chercher la compréhension de Wagner à la seule source où elle se trouve, dans ses œuvres théoriques, en un mot dans cette série de traités sur l’art, qui remplit ses « Gesammelte Schriften ». […] Nous ne voulons ici que rappeler quelques-uns des procédés au moyen desquels le public, qui est presque tout dans notre théâtre, se trouve réduit, à Bayreuth, à un ensemble de quelques facultés désindividualisées15 et orientées vers la plus complète perception.
La distinction rigoureuse entre la sensation d’une part, et l’idéation d’autre part, ne se trouve dans aucun traité de psychologie, même spiritualiste. […] Les névrologistes les plus éminents se sont déclarés contre elle, de sorte que maintenant la phrénologie se trouve en arrière sur les découvertes de physiologie, sans avoir jamais réussi à constituer sa psychologie.
Il ne possède plus les gradations de la politesse, selon l’échelle sociale des gens avec lesquels il se rencontre, il ne possède plus les gradations de l’intelligence, selon la compréhension des êtres avec lesquels il se trouve en contact. […] * * * L’expression de son visage, sous sa couleur dorée et enfumée, prend avec les minutes, de plus en plus l’expression d’une tête du Vinci ; et dans les traits de sa figure, je retrouve le mystère des yeux et l’énigme de la bouche de ce jeune homme, qui se trouve, dans je ne sais quel vieux et quel noir tableau d’un musée d’Italie.
Outre le bon couple Lhéry, leur fille Athénaïs et leur neveu Bénédict, il se trouve, depuis deux mois environ, à la ferme, un nouvel habitant qu’un respect mêlé de mystère environne et qu’on désigne simplement sous le nom de Mme ou Mlle Louise : c’est une femme petite, de taille bien prise, de visage noble à la fois et joli, naturellement élégante dans son négligé, qui paraît vingt-cinq ans au premier abord, mais à laquelle on en accorde au moins trente en la regardant de près ; car elle porte les traces de la vie et des chagrins.