Il y a des critiques dont l’esprit et la science gagneraient beaucoup à s’exprimer dans un langage sinon français, du moins humain. […] Et quand, à force d’impartialité, de science et de goût, elle a exprimé son opinion dans un bon langage, elle n’a encore fait qu’une œuvre secondaire, inférieure à la moindre des œuvres originales.
Il y a toutes les vertus du prêtre, la sainteté, la doctrine, la science, la fermeté de l’esprit qui s’appuie sur la fermeté du caractère, base de tout, et qui, réunies, donnent la force absolue, dans son intégrale et irrésistible beauté. […] Louis Teste a insisté beaucoup dans sa biographie, avec la préoccupation moderne qui est de voir tout dans la science, sur les habitudes studieuses et la profonde érudition de Léon XIII.
III L’Innocent III du comte de Gasparin n’est donc rien de plus qu’une rubrique de discussion protestante, une arabesque de plus parmi les mille arabesques de cette polémique qui replie ses sophismes, depuis trois siècles, autour du principe incommutable de l’Église romaine, comme le serpent tordait ses anneaux autour de l’arbre de la Science. […] Voyez ce que sont, à présent, dans la science historique, philosophique et littéraire, les Cours des Villemain, des Cousin et des Guizot, qui firent palpiter les passions politiques de la jeunesse de leur temps !
Le grand préjugé contemporain, c’est de croire que le dix-huitième siècle fut uniquement le siècle de l’analyse, de la philosophie d’expérience, des sciences positives, de la démonstration, de la clarté, quand la vérité est qu’il fut autant le siècle des synthèses éblouissantes ou ténébreuses, des à priori audacieux, des sciences menteuses à leur nom, enfin de l’indémontrable en toutes choses.