« Je suis né, dit-il, le 15 octobre 1844, à Roecken, près de Lützen, et j’ai reçu au saint baptême les prénoms de Frédéric-Guillaume. […] lui disaient en pleurant les saintes femmes qui l’avaient recueilli. […] On vantait la pureté de sa vie, son indifférence aux agitations du dehors ; on le vénérait de vivre là dans le silence et le recueillement, tout occupé à servir la cause sainte de l’art. […] J’ai vu des gens de toute condition entrer dans la maison, s’incliner devant les images saintes, déposer des billets de banque sur la table et s’en aller sans rien dire. […] tout scandalisé, avec la sainte horreur d’une vierge devant un péché capital ».
Le jour filtre à travers des vitraux qui représentent des saints émaciés en adoration extatique. […] Paul Verlaine à la Sainte Vierge. […] Quand la petite vachère Bernadette vit apparaître la Sainte Vierge dans la grotte de Lourdes, non seulement toutes les bigotes et les hystériques mâles des environs accourus au miracle crurent que la fillette hallucinée avait elle-même vu l’apparition, mais tous virent de leurs propres yeux la Sainte Vierge. […] Pour eux, le moyen âge avait un puissant attrait, par cela seul qu’il était l’époque de la foi enfantine, de l’enivrement des simples d’esprit dans le commerce personnel avec la Sainte Trinité, la Sainte Vierge et tous les saints tutélaires. […] La damoiselle bénie rit, après sa mort, au comble de la plus haute félicité, dans un palais d’or, à la face de Dieu et de la Sainte Vierge.
C’était un ascète, une sorte de saint qui fut vénéré à l’égal de Socrate. […] Mais les essais de Pater devinrent pour moi le livre d’or de l’esprit, du bon sens, l’écriture sainte de la beauté ». […] Elle préfère « les saints » Tel romancier profite de l’occasion pour citer ses principaux romans, parus ou à paraître. […] Vénérons ce grand maître et ce saint de l’intellectualisme intégral. […] Enfin, Pierre-Maurice Masson, grand partisan de la sainte ignorance et de la foi du charbonnier, croit que Beati pauperes spiritu veut dire : Bienheureux les pauvres d’esprit !
Il foudroie quelque part avec une sainte colère les farces de nos petits théâtres et il dit qu’en sortant de là il fait bon de regarder la Seine lente et noire couler en silence sous les vieux ponts. […] En terre grasse Nous t’avons mis, loin du saint lieu, Sans implorer pour toi la grâce, Sans prier Dieu. […] quel saint amour de l’art ! […] Mais le coupable, c’est la canaille sainte, la populace « sublimée » : grand embarras. […] Le saint, personnage insignifiant, passif, presque muet, n’est là que pour servir de prétexte à une suite de visions et de tableaux.