Placez sainte Thérèse à Londres, son enthousiasme inquiet se transforme en folie mêlée de ruse. […] Car alors on ne demanderait pas quelles étaient ses « idées sur la guerre » ; on connaîtrait la Politique tirée de l’Écriture Sainte; et y aurait vu, dans le chapitre intitulé : Que Dieu n’aime pas la guerre, les paroles suivantes : « Dieu refuse à David son agrément (pour bâtir le temple) en haine du sang dont il voit ses mains toutes trempées. […] Dieu aime les pacifiques, et la gloire de la paix a la préférence sur celle des armes, quoique saintes et religieuses ».
Qu’elles étaient légères sous mes pas et riantes à mes yeux sur le clocher de Saint-Nicolas du Chardonnet, ou dans le jardin de Cluny sur la pierre des Monstres et des Saintes ! […] J’appris qu’elle portait le nom d’Hélène, qui est celui d’une princesse grecque célèbre par sa beauté et ses dérèglements, mais aussi d’une Sainte grecque, mère du grand Constantin. […] les pauvres Saints, modestes et charmants, du calendrier orthodoxe auraient-ils médité la ruine des demi-dieux et héros de l’ancienne religion ? […] Toi, bonhomme rustique de la campagne de Patissia, consacre au Saint ton patron : un hoyau à retourner les plates-bandes ; une serpette recourbée à abattre les tiges ; le plantoir qui s’enfonce dans le sol ; un arrosoir ; une fourche ; des coings veloutés ; des figues ; une grappe de raisin ; une olive presque déjà mure : consacre-lui tout cela et bien d’autres choses encore et tu jouiras longtemps de la richesse que tu acquis par sa faveur. […] — Douce amie, — répond Kostandas, — je te laisse premièrement à la garde de Dieu ; secondement, à la garde des saints, et troisièmement, je te laisse à la garde de ma mère bien-aimée.
— Est-ce que vous désirez que je vous entende au saint tribunal ? […] William Ritter a quelque chose de gênant, bien que l’auteur ait eu la précaution de mettre dans leur cœur un amour de femme ; les soins de maîtresse, de mère, que l’un donne à l’autre, s’occupant de sa table, de son lavabo, étonnent quelque peu, et quand l’un embrasse l’autre sur la bouche « d’un vierge baiser, d’un saint baiser, d’un baiser blanc… analogue au seul baiser de Koundry à Parsifal », je ne comprends guère cette amitié-là. […] Louis XIV n’était que médiocre, mais elle : « Elle sentait et pensait en petit. » La première misère de sa vie, — cette sainte misère, qui nous lave le cœur avec nos larmes et qui nous le parfume pour toujours lorsque nous l’avons respirée ! […] » Charmante créature qui pratique l’honnêteté à sa façon et qui, pressée par notre garçon, le repousse un peu, en lui disant : « Je veux bien donner de la jalousie à mon amant, mais avec délicatesse. » Je m’arrête, mais non sans citer cette charmante repartie de la bourgeoise, mère de notre jeune rôtisseur, à qui l’on affirmait que sainte Marie l’Égyptienne avait, par piété, n’ayant pas d’argent, offert son corps à un batelier pour passer un lac : — Je pense, dit-elle, qu’il faut être aussi sainte qu’elle pour en faire autant sans pécher. […] Ou bien faut-il admettre que cet homme voulut en imposer à ses compatriotes en donnant à croire qu’il était un saint ?
Que ne puis-je, échappant à ce globe de boue, Dans la sphère éclatante où mon regard se joue, Jonchant d’un feu de plus les parvis du saint lieu, Éclore tout à coup sous les pas de mon Dieu Ou briller sur le front de la beauté suprême Comme un pâle fleuron de son saint diadème. […] Il fait appel à la Sainte Alliance des Peuples. […] Il réclame des almanachs où les saints laïques aient leur place, des légendes de la vérité où soient inscrits les martyrs de toutes les libertés il appelle surtout des fêtes avec l’expansion chaleureuse d’une foule sympathique. […] L’art et l’héroïsme du passé combattaient encore pour cette terre sainte. […] Pour se mettre dans l’esprit du poème, il faut, dès le début, suivre l’auteur dans un Paradis qui ne serait pas désavoué par Dante, écouter les dialogues des anges et des saints, assister au déluge, à la salutation des Rois Mages, aux stations du Calvaire, admettre la légende du Juif errant.