Latouche a publié autrefois Fragoletta, roman brillanté et lascif, et dans les derniers temps une foule de romans politico-républicains qui n’ont eu aucun succès. […] — Mademoiselle de la Seiglière, roman de Jules Sandeau, dans la Revue des Deux Mondes, plaît généralement et réussit. — Le Juif Errant achève de révolter.
Flaubert, qui voulait que « l’émotion et la pitié sortent s’il y a lieu des choses mêmes » et faire du roman un « miroir de l’âme humaine », s’est laissé illogiquement et doucement gagner à une technique plus émue. […] Nous ne la suivrons pas sur ce terrain de pure esthétique, mais nous devions signaler ce dernier stade comme indispensable et requis : « Au théâtre, dans le roman, nous dit très finement le Dr Cabanès15… il est bon de nous donner des tranches de vie, mais à la condition de ne pas nous les servir toutes crues. » ⁂ Voici donc les naturalistes — affublés d’une impassibilité toute verbale — en quête du document humain. […] « Cet analyste minutieux, dit le vicomte de Vogüe (Le roman russe, 1888, p. 93), ignore ou dédaigne la première opération de l’analyse, si naturelle au génie français ; nous voulons que le romancier choisisse, qu’il sépare un personnage, un fait, du chaos des êtres et des choses, afin d’étudier isolément l’objet de son choix.
Ainsi, il se retranchait volontairement la plus grande part de la matière ordinaire des romans et des drames. Il se condamnait au roman chrétien, au roman d’édification. Il est très vrai qu’un roman d’édification peut être sincère, émouvant, vivant. […] L’Honnête femme paraît un roman excessivement bizarre, tout simplement parce que c’est un roman catholique. […] Il est rentré un instant, bon gré mal gré, dans le roman profane.
On a d’elle seize Romans, dont quelques-uns sont en plusieurs volumes. […] On sent bien que l’exactitude historique y est très-peu observée ; mais tant d’Historiens ont donné des Romans pour des Histoires, que celles de Mlle de la Force, qui n’en ont pas la prétention, ne doivent pas être jugées a la rigueur.