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10. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264

La conduite et les écrits des romains sont un assez bon témoignage qu’ils n’étoient pas un peuple d’insensez. […] On sçait les dépenses immenses des romains pour élever des théatres, des amphithéatres et des cirques, même dans les villes des provinces. […] L’histoire romaine est encore remplie de faits qui prouvent la passion démesurée du peuple pour les spectacles, et que les princes et les particuliers faisoient des frais immenses pour la contenter. […] Voilà comment la république romaine païoit les gens de théatre. […] Il les faisoit appeller par ce domestique que les romains tenoient auprès de leurs personnes pour parler pour eux dans les occasions où il falloit parler haut afin de se faire entendre.

11. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139

La thèse de la décadence romaine a-t-elle été jugée en dernière analyse par Montesquieu et par Gibbon, et n’y a-t-il plus rien à y ajouter ? […] C’est là qu’il apprit la guerre, et que, mêlé de bonne heure aux événements du monde européen, il connut le jeune Aétius, otage des Romains près de son oncle Roua. […] À les entendre, les Romains tombent de corruption et de sanie devant les Barbares qui les poussent du pied et qui passent. […] n’a pas la grandeur de l’Histoire de la Gaule sous la domination romaine. […] Pour ma part, je ne suis pas suffisamment édifié sur le point de vue exclusivement romain de M. 

12. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50

— enveloppée long temps et développée lentement dans ce livre de La Religion romaine, rallongée d’une autre religion romaine, sorties l’une de l’autre. […] L’imagination romaine était emportée vers elles. […] — qu’après tout, les Romains n’étaient pas si corrompus. […] Le livre que voici ne craint pas de nier la corruption romaine. […] Pour lui, la société romaine, à partir d’Auguste, se christianise à la vapeur.

13. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre III. Trois espèces de jurisprudences, d’autorités, de raisons ; corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains » pp. 299-308

Il en fut des docteurs du moyen âge comme des jurisconsultes romains. […] Depuis la loi de Publilius Philo qui assura au peuple romain la liberté et la souveraineté, le sénat n’eut plus qu’une autorité de tutelle, analogue à ce droit des tuteurs, d’autoriser en affaires légales le pupille maître de ses biens. […] La seconde sorte de raison fut la raison d’état, appelée par les Romains civilis æquitas. […] Par un effet des mêmes causes qui firent l’héroïsme des premiers peuples, les anciens Romains qui ont été les héros du monde, se sont montrés naturellement fidèles à l’équité civile. […] Histoire fondamentale du Droit romain Ce que nous venons de dire sur les trois espèces de raisons peut servir de base à l’histoire du Droit romain.

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