M. de Lally, au milieu de la nuit du 4 août, et tandis que les privilèges croulent de toutes parts, y est pris sur le fait avec son élan de sentimentalité royaliste et son exclamation de Vive le Roi ! […] Target ayant commencé une harangue au roi par ces mots : « Sire, nous apportons aux pieds de Votre Majesté », on lui crie : À bas les pieds ! […] Et il continue durant deux pages sur ce ton de noël et de litanie : Ô nuit désastreuse pour la grand-chambre, les greffiers, les huissiers, les procureurs, les secrétaires, sous-secrétaires, les beautés solliciteuses, portiers, valets de chambre, avocats, gens du roi, pour tous les gens de rapine !
Une fois convenu pour tout le monde, roi, peuple, assemblées, qu’on ira à la découverte de l’avenir, il ne reste plus à disputer que sur le degré de vitesse à employer. […] Les cordiales revues des gardes nationales et les effusions qu’elles amènent ne sont nullement dissimulées : Le roi était content ; il parcourait les rangs des divers corps avec l’ardeur du jeune soldat de Jemmapes. […] Il s’est arrêté quelques instants devant une des batteries d’artillerie de la Garde nationale… On s’est précipité autour du roi pour lui presser la main, comme le jour de son arrivée de Neuilly ; un canonnier lui a présenté un verre de vin qu’il a bu tout à cheval… Tel est le bulletin du 1er novembre (1830) de la plume de Carrel même, et rien n’annonce encore le duel personnel et la guerre à mort qui suivront.
Dès les premiers jours de la discussion et du conflit entre les ordres, lorsque arriva la lettre du roi aux députés du tiers état pour les engager à la réunion (28 mai 1789), comme Malouet demandait que les débats fussent à huis clos et qu’on fît retirer des galeries les étrangers : Les étrangers ! […] L’événement prouva que je n’avais pas mal jugé cette affaire, puisque l’Assemblée nationale, aussitôt qu’elle en fut instruite, interdit à tous ses membres d’accepter aucune fonction à la nomination du roi. […] Trois députés, dont était Volney, furent signalés à la tribune pour avoir obtenu des places à la nomination du roi : les deux autres s’exécutèrent de bonne grâce, et donnèrent une prompte démission qui fut accueillie par l’Assemblée avec des applaudissements (séance du 27 janvier).
. ; ils ne disoient point j’ai suivi mes erremens, j’ai travaillé sur mes erremens ; & aujourdhui, je vois que, dans les discours les plus graves, le Roi a suivi ses derniers erremens vis-à-vis des rentiers. […] Les bons livres françois imprimés avec soin aux dépens du Roi, seroient un des plus glorieux monumens de la nation. […] in-8°. son Dictionnaire du vieux langage françois, enrichi de passages tirés de manuscrits en vers & en prose, des actes publics, des ordonnances de nos Rois, & c.