/ 2168
1003. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 444-446

Même nom de baptême, nom également substitué à son vrai nom de famille ; il a fait, comme lui, époque* dans notre Littérature ; l’un & l’autre sont nés avec beaucoup d’esprit & de talent ; l’un & l’autre ont ambitionné la Monarchie Littéraire, & la manie de dominer leur a également suscité une foule d’ennemis ; tous deux ont habité successivement l’Angleterre, la Hollande, l’Allemagne & la Suisse ; tous deux ont été fêtés à la Cour des Rois, & tous deux, par la suite des événemens, ont été forcés de vivre loin de leur patrie.

1004. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Vacquerie, parce qu’il était le roi. Le roi de quoi ? […] roi ! […] C’est le fils du roi, comme dans les contes de fées. […] Roi il est né, roi il est demeuré toute sa vie.

1005. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

deux illustres descendantes des rois et des héros ! […] « Peut-être le ciel propice veille sur l’humble innocence et la protége ; peut-être que, semblable à la foudre qui épargne les vallons et ne frappe que la cime des montagnes, la fureur de ces étrangers n’écrase que la tête altière des rois. […] « Il fut un temps où, séduit par les illusions de la jeunesse, je connus d’autres désirs ; je dédaignai la houlette des bergers et je fuis loin des lieux qui m’avaient vu naître : je vécus à Memphis ; je fus admis dans le palais des rois ; quoique intendant des jardins, je vis, je connus la cour et ses injustices. […] « Ensuite il la console et l’accueille avec la tendresse d’un père ; il la conduit sous sa chaumière auprès d’une vieille épouse à qui le ciel fit un cœur comme le sien ; la fille des rois revêt de rustiques habits ; un voile grossier couvre ses cheveux ; mais son regard, son maintien, tout dit qu’elle n’est point une habitante des bois. […] Le Tasse refusant d’en profiter et de séparer son sort de celui de ses compagnons de route, Sciarra étendit dans un second message sa protection sur tous ceux qui seraient de la suite du poète ; il lui rendit, à son apparition sur la route entre Itri et Fondi, tous les honneurs qu’il refusait aux rois, donnant ainsi aux rois eux-mêmes l’exemple du culte pour le génie.

1006. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Je ne voudrais point paraître faire une mauvaise plaisanterie, mais cet Éloge du comte Reinhard m’a tout naturellement rappelé le célèbre roman de Renart, cette épopée satirique du moyen âge, — cette Bible profane du moyen âge, comme Goethe l’a baptisée, — dans laquelle l’hypocrite et malin Renart joue tant de tours au lion et à tous les animaux, se déguise sous toutes les formes, en clerc, en prêcheur, en confesseur, et, après avoir mis dedans tout son monde, finit par être proclamé roi et couronné. […] C’était un spectacle des plus singuliers, et quand je dis spectacle, je dis le vrai mot, car à l’instar des rois de France, M. de Talleyrand mourut, on peut le dire, en public. […] La devise du mort qui ornait le catafalque : Re que Diou, qu’on traduisait par : Rien que Dieu, mais qui, selon l’interprétation de la famille, veut dire : Pas d’autre roi que Dieu, semblait une dernière et sanglante ironie aux yeux de la foule. […] Quand il se brouilla avec le roi, il remit l’une des deux pensions, mais ce fut celle de 16,000.

/ 2168