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866. (1896) Études et portraits littéraires

Ou encore il se fait inviter aux repas de fête, et il écoute les rires, les propos sales, la gaieté lourde, les gaillardises épaisses qu’on jette à la tête des promis. […] Ses personnages font rire d’eux ; il ne se montre pas pour rire avec nous26. […] Oui, toutes réserves faites, par l’amère qualité de son rire, par la cruauté de son ironie, par la brusque adresse de son trait, le P.  […] Il n’y a certes pas à rire. […] Le Rire, par Louis Philbert.

867. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Quatre ou cinq de la chambre des communes vont à la messe ou au sermon de la chambre… Si quelqu’un parle de religion, tout le monde se met à rire. Un homme ayant dit de mon temps : Je crois cela comme article de foi, tout le monde se mit à rire. » En effet, la phrase était provinciale et sentait son vieux temps. […] Soixante-trois nuits de suite, la pièce fut jouée parmi un tonnerre de rires ; les dames firent écrire les chansons sur leurs éventails, et l’actrice principale, dit-on, épousa un duc. […] Elles rient de voir Lucy qui montre sa grossesse à Macheath, et qui verse à Polly de la mort aux rats. […] Voltaire en rit, il s’amuse des criailleries des prédicants et du rigorisme des fidèles. « Point d’opéra, point de comédie, point de concert à Londres le dimanche ; les cartes même y sont si expressément défendues, qu’il n’y a que les personnes de qualité et ce qu’on appelle les honnêtes gens qui jouent ce jour-là. » Il s’égaye aux dépens des Anglicans, « si attentifs à recevoir les dîmes », des presbytériens, « qui ont l’air fâché et prêchent du nez », des quakers, « qui vont dans leurs églises attendre l’inspiration de Dieu le chapeau sur la tête. » Mais n’y a-t-il rien à remarquer que ces dehors ?

868. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

La gamme des sons, parcourue par des voix mélodieuses ou par des instruments habilement touchés, fait en un clin d’œil parcourir à l’âme toute la gamme des sentiments, depuis la langueur jusqu’aux larmes, depuis les larmes jusqu’au rire, depuis le rire jusqu’à la fureur. […] « S’il y avait ici à Paris, s’écrie-t-il en versant tous ces déboires dans le cœur de son père, s’il y avait un coin seulement où les gens eussent de l’oreille pour entendre, un cœur pour sentir, du goût pour comprendre quelque chose à la musique, je rirais volontiers de toutes ces misères, mais je vis malheureusement parmi les brutes (en ce qui concerne la musique).

869. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Goethe me regarda et nous nous mîmes à rire. […] Par exemple : « J’entendis le rire des aimables jeunes filles, et, lorsqu’elles frappèrent mes yeux, je les vis assises sur des chaises de fin roseau. » — Vous avez ainsi tout d’un coup la plus charmante situation, car on ne peut se représenter des chaises de roseau sans avoir l’idée d’une légèreté et d’une élégance extrêmes. — Et puis un nombre infini de légendes, qui se mêlent toujours au récit et sont employées pour ainsi dire proverbialement. […] « Il faut que je rie de ces esthéticiens, dit Goethe ; qui se tourmentent pour enfermer dans quelques mots abstraits l’idée de cette chose inexprimable que nous désignons sous cette expression : le beau.

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