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285. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

Une conversation brusque, franche et à saillies ; nulle préoccupation d’art, nul quant-à-soi ; une bouche de satyre aimant encore mieux rire que mordre ; de la rondeur, du bon sens ; une malice exquise, par instants une amère éloquence ; des récits enfumés de cuisine, de taverne et de mauvais lieux ; aux mains, en guise de lyre, quelque instrument bouffon, mais non criard ; en un mot, du laid et du grotesque à foison, c’est ainsi qu’on peut se figurer en gros Mathurin Regnier. […] qu’il aimerait bien mieux, en honnête compagnon qu’il est, S’égayer au repos que la campagne donne, Et, sans parler curé, doyen, chantre ou Sorbonne, D’un bon mot fait rire, en si belle saison, Vous, vos chiens et vos chats, et toute la maison ! […] Il nous introduit au boudoir de Glycère ; et la belle Amélie, et Rose à la danse nonchalante, et Julie au rire étincelant, arrivent à la fête ; l’orgie est complète et durera jusqu’au matin.

286. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Marrot, Paul (1850-1909) »

Marrot, Paul (1850-1909) [Bibliographie] Le Chemin du rire (1880). — Le Paradis moderne (1883). — Mystères physiques (1887), première partie d’un livre philosophique : Le Livre des chaînes.

287. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

Don Quichotte prête à rire ; pourquoi ? […] Elle, d’un cœur intrépide, se mit à rire, et le petit nègre s’évanouit. […] Il haussa les épaules, rit des lèvres et resta Espagnol de cœur. […] Ce n’est pas tout que de rire, il faut encore ne pas rire à contretemps. […] Il a le rire facile et intarissable des enfants, cela est vrai, et cependant ce rire n’a aucune innocence ni aucune naïveté ; il est cynique autant que puéril.

288. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Au lieu que le paysan rit de tout, et, pour commencer, de lui-même. Il rit du deuil et du malheur d’autrui. Il va jusqu’à rire de sa propre mort. […] Le grand ennemi du rire, c’est le cuistre. […] Partout est planté l’écriteau : Défense de Rire.

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