François Porche, je revoyais le Valéry de nos années de jeunesse, le Valéry d’il y a trente ans bientôt, nouvellement arrivé à Paris, dont les premiers vers, parus dans la Conque, nous ravissaient, et qui, futur auteur de Charmes, nous charmait déjà par la merveilleuse vivacité et par la riche étendue de son esprit, par la souple universalité de son intelligence, par la brillante verve de sa causerie. […] De ces contes de Lorrain, je voudrais qu’on fît, un jour, un choix qui présenterait les meilleurs et les plus réussis, ceux dans lesquels il a donné toute sa mesure et où son réalisme aigu s’unit à une riche imagination, où il a exprimé une façon si particulière et si personnelle de sentir et de comprendre la vie de son temps, cette vie qui l’appelait impérieusement au spectacle de ses goûts, de ses passions, de ses excentricités, de ses misères, de ses beautés et de ses vices. […] Or peu d’existences offrent une plus riche matière à ce genre d’investigations que celle de Lamartine. […] A la verdure naturelle d’un gazon et aux fleurs vraies d’un parterre, les gens riches préfèrent les teintes et les couleurs de quelque tapisserie acquise à grands frais aux enchères de quelque vente célèbre. […] Le stratagème amoureux de la cheminée truquée qu’employa le duc de Richelieu pour pénétrer à son gré dans l’hôtel de son riche voisin a fort diverti les contemporains et nous amuse encore, mais ajoutons que La Pouplinière avait d’autres titres pour passer à la postérité, ne fût-ce que celui d’avoir été un des gros manieurs d’argent de son époque, et, comme tel, de nous présenter un exemplaire très instructif des gens de sa caste et de son métier.
Et l’initiative ne saurait être prise que par les riches qui n’ont aucun sujet de haïr, quoiqu’ils aient peut-être lieu de craindre. […] Le fait de l’obligation morale réserve à la pensée qui saurait l’étreindre assez fortement des découvertes fécondes et de riches trésors. […] Et l’Apôtre, malgré les tribulations de son ministère, malgré les dénuements de son pèlerinage, était, sans doute, moins pauvre que les enfants d’un siècle riche de tous les trésors du inonde, mais qui sent tarir ses forces vives et touche le fond de sa vitalité. […] Rien de plus riche, en première apparence, que le scepticisme au service de grandes facultés intellectuelles ; rien de plus pauvre en réalité. […] Nous avouons trouver lamentable l’issue d’une vie riche pourtant de brillantes promesses et qui s’était annoncée sous les meilleurs auspices.
Il avait été assez riche ; et puis tout son argent s’en était allé sans qu’il sût avec exactitude comment. […] Et voilà, tout uniment, de l’histoire, mais riche de ses conclusions logiques et impératives. […] Une telle fécondité, riche et tumultueuse, apparaîtra peut-être comme un prodige ; à moins qu’un jour on n’y découvre le triomphe de la seule habileté. […] La riche, l’opulente époque, pour un observateur ! […] Mais, parmi tant de riches hasards, nous nous reconnaissons ; nous savons qu’il y a une racine, nous savons où elle est.
Je le vois enfin, riche de plusieurs pièces dramatiques, et dominé par son génie, prendre la résolution de s’y livrer entièrement, comme auteur, comme acteur, et, sous le nom de Molière, partir pour la province, avec une troupe qu’il organise en homme de goût : peu d’acteurs, peu d’auteurs, en entrant dans la carrière, ont commencé par se faire oublier de la sorte. […] Les actes. — Tous riches en comique de situation, et terminés de manière à faire désirer l’acte suivant. […] Molière, riche des matériaux qu’il avait amassés les deux années précédentes, et durant lesquelles il n’avait mis au jour que deux pièces d’un seul acte, en donna trois dans le courant de celle-ci, Dom Garcie de Navarre, ou le Prince jaloux ; L’École des maris ; Les Fâcheux. […] Dans le courant de cette année, plus riche que féconde, notre auteur fit paraître une seule pièce, mais excellente. […] Soudain Lucas arrive des Indes, prend le sac pour un ballot de marchandises, l’ouvre et n’est pas médiocrement surpris d’en voir sortir un homme ; mais Rodomont l’apaise en lui disant qu’il s’est caché dans le sac pour ne pas épouser une vieille, riche de cinquante mille écus.