Tout le monde sait le reste.
Elle fit des efforts pour éteindre d’abord les faibles restes de sa foi languissante, espérant par là calmer son inquiétude ; « mais Dieu ne permit pas qu’elle y réussît ». […] Ses fils, ces brillants et dissolus Conti, qui devaient répondre si étrangement à son vœu et aux espérances de leur éducation première, lui firent élever un monument dans l’église Saint-André-des-Arcs avec cette épitaphe où il n’y avait que la vérité : À la gloire de Dieu, et à l’éternelle mémoire d’Anne-Marie Martinozzi, princesse de Conti, qui, détrompée du monde dès l’âge de dix-neuf ans, vendit toutes ses pierreries pour nourrir, durant la famine de 1662, les pauvres de Berri, de Champagne et de Picardie ; pratiqua toutes les austérités que sa santé put souffrir ; demeura veuve à l’âge de vingt-neuf ans, consacra le reste de sa vie à élever en princes chrétiens les princes ses enfants, et à maintenir les lois temporelles et ecclésiastiques dans ses terres ; se réduisit à une dépense très modeste, restitua tous les biens dont l’acquisition lui était suspecte jusqu’à la somme de huit cent mille livres ; distribua toute son épargne aux pauvres dans ses terres et dans toutes les parties du monde, et passa soudainement à l’éternité, après seize ans de persévérance, le 4 février 1672, âgée de trente-cinq ans. […] On sait le reste ; la guerre était déclarée. […] Suit une description claire et détaillée, à commencer par le parti du roi, qui n’est guère composé, dans sa totalité, que du roi lui-même et de son ministre très impopulaire, lord Bute, auxquels encore on peut joindre le duc de Bedfort, plénipotentiaire à Paris, Eux seuls peut-être veulent réellement la paix ; le reste du ministère la veut aussi, mais faiblement.
Au reste, s’il a observé évidemment d’après elle, elle aussi semble avoir conclu d’après lui ; l’accord est parfait. […] La Grâce a rétabli ce que le monde ne lui pouvoit rendre. » Autant, dans la Fronde, on voit Mme de Longueville supérieure, comme esprit, à Mme de Montbazon par exemple, ou à Mlle de Chevreuse (ce qui est trop peu dire), ou même à Mademoiselle, autant elle reste inférieure à son amie la princesse Palatine, véritable génie, ferme, ayant le secret de tous les partis, et les dominant, les conseillant avec loyauté et sang-froid ; non pas l’aventurière, elle, mais l’homme d’État de la Fronde. « Je ne crois pas que la reine Elisabeth ait eu plus de capacité pour conduire un État, » dit Retz. […] Elle perd bientôt ses derniers restes d’espoir sur M. de Nemours, qui est tué en duel par M. de Beaufort, et dès ce moment sa colère, sa haine contre lui, tournent en larmes, comme s’il lui était pour la première fois enlevé. […] Étant encore à Bordeaux, et d’un couvent de bénédictines où elle s’était logée aux approches de cette paix, elle écrivait à ses chères carmélites du faubourg Saint-Jacques, avec lesquelles, dans les plus grandes dissipations, elle n’avait jamais tout à fait rompu : « Je ne désire rien avec tant d’ardeur présentement que de voir cette guerre-ci finie, pour m’aller jeter avec vous pour le reste de mes jours… Si j’ai eu des attachements au monde, de quelque nature que vous les puissiez imaginer, ils sont rompus et même brisés.
Du côté du midi, des enfilades de salles et d’appartements ouvrent par un perron sur une vallée étroite, reste d’une terrasse, où des pentes gazonnées, des bouquets de cèdres et de sapins et un lac conduisent l’œil jusqu’au-delà de la vallée, et le font remonter sur une large colline où la route blanche et vide serpente entre une forêt de chênes. […] Au reste, son exemple est peu contagieux. […] Au reste, presque tous mes amis à Londres, quand j’en avais, pensaient comme vous, et je leur livrais de rudes assauts politiques ; mais je les estimais. […] Au désert, la vie jusqu’à la tombe reste fidèle à la haine ou à l’amitié du berceau.