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999. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

La seconde conséquence est que, lorsqu’on reprend une pièce depuis longtemps disparue de l’affiche, il n’y a pas lieu de reproduire identiquement la mise en scène primitive. […] Dès qu’une pièce a fourni une longue carrière, et lorsque des acteurs ont particulièrement brillé dans certains rôles, il est très compréhensible que les nouveaux venus, qui plus tard sont chargés de reprendre ces rôles, s’ingénient à reproduire les effets qui ont si bien réussi à leurs prédécesseurs. […] Abandonnons cette perspective heureusement lointaine et reprenons pied sur la scène. […] Puis le dialogue vif, alerte reprenait, et le vaudeville continuait sans grande ambition littéraire, éveillant ainsi de temps à autre la sensibilité du public. […] Au commencement du deuxième acte, au moment du départ des moissonneurs pour les champs, se place la chanson de Sûzel, dont le chœur reprend le dernier vers : Ils ne se verront plus !

1000. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157

Se sentant pourtant près de mourir, centenaires, millionnaires et célibataires, voilà qu’un vif regret de la patrie les reprend tout d’un coup après plus d’un siècle, et ils ont l’idée de rappeler quelque arrière-petit-neveu ou arrière-petite-nièce pour rentrer dans la religion réformée et dans l’héritage. […] La grande lettre en gros caractères à la Louis XVI, et signée du grand-oncle Antoine, est déployée : il y est mis pour condition expresse que les enfants seront rendus à la religion des aïeux pour reprendre droit dans la succession immense.

1001. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

« Madame la maréchale, dit un des personnages de Diderot458, il faudra que je reprenne les choses d’un peu haut  De si haut que vous voudrez, pourvu que je puisse vous entendre  Si vous ne m’entendiez pas, ce serait bien ma faute  Cela est poli, mais il faut que vous sachiez que je n’ai jamais lu que mes Heures. […] Il aime les caricatures, il charge les traits des visages, il met en scène des grotesques473, il les promène en tous sens comme des marionnettes, il n’est jamais las de les reprendre et de les faire danser sous de nouveaux costumes ; au plus fort de sa philosophie, de sa propagande et de sa polémique, il installe en plein vent son théâtre de poche, ses fantoches, un bachelier, un moine, un inquisiteur, Maupertuis, Pompignan, Nonotte, Fréron, le roi David, et tant d’autres qui viennent devant nous pirouetter et gesticuler en habit de scaramouche et d’arlequin. — Quand le talent de la farce s’ajoute ainsi au besoin de la vérité, la plaisanterie devient toute-puissante ; car elle donne satisfaction à des instincts universels et profonds de la nature humaine, à la curiosité maligne, à l’esprit de dénigrement, à l’aversion pour la gêne, à ce fonds de mauvaise humeur que laissent en nous la convention, l’étiquette et l’obligation sociale de porter le lourd manteau de la décence et du respect ; il y a des moments dans la vie où le plus sage n’est pas fâché de le rejeter à demi et même tout à fait

1002. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

Elle reprit ses sens et put assister à tout ce qui se passait autour d’elle. […] Alors, dans le silence de la nuit, le vieillard, plein d’une vigueur surprenante, reprenait cette activité toute particulière qu’il avait vouée à son grand ouvrage, et ce n’était qu’à trois heures du matin, quand, pendant l’été, la clarté du jour venait le saluer, qu’il s’accordait le sommeil de courte durée dont avait besoin ce corps tyrannisé par le travail de l’esprit.

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