Elle vit au travers quelques grandes dames de sa religion : celles-ci aimables et se tenant sur une extrême réserve. […] Le matérialisme en effet, si loin de la religion, est tout près du fanatisme, et il n’est pas de sottise monstrueuse qu’il présente à ses adeptes sans que ceux-ci ne l’accueillent avec enthousiasme, sans discussion, comme article de foi. […] … Vous me diriez à l’instant même, avec la bonté, avec la compassion que je lis dans vos yeux : « Contez-moi vos objections contre la religion, et je vais essayer de les résoudre. » Je ne saurais que vous répondre… Mes objections se nomment légion… elles sont sans nombre comme les étoiles du ciel… elles nous arrivent de toutes parts, des quatre coins de l’horizon, comme sur l’aile des vents, et elles ne laissent en nous, en passant, que ruines et ténèbres… Voilà ce que j’ai éprouvé, moi comme bien d’autres, et cela a été aussi involontaire que cela est irréparable. […] Caro dit d’abord : Une dernière considération est de nature à flétrir ou à décolorer la religion du progrès dans l’esprit de l’humanité, si elle devenait positiviste.
… Et quelles que soient vos préférences et vos aspirations personnelles, vous êtes ébloui par la puissance de cet artiste, qui d’un coup de plume évoque à vos yeux les tableaux, tour à tour gracieux et sublimes, de la nature, de la religion et de l’histoire… Il est, dans cet ouvrage, une pièce qui permet de noter très exactement les procédés de composition et de développement d’Hugo et de saisir, pour ainsi dire, sur le fait les secrets de son métier. […] Hugo a soin de le proclamer : il vénère la religion, il repousse les religions. […] Chaque jour il arrive qu’une femme de pêcheur perde en mer son mari, son fils, parfois tous deux ensemble ; elle en est très malheureuse ; puis le temps et la religion cicatrisent ses souffrances et elle attend avec patience l’heure d’aller rejoindre dans un monde meilleur, ceux qu’elle a aimés… Était-il nécessaire d’écrire un livre de deux cents pages pour nous exposer ce fait divers ?
Piron est, en politique comme en religion, un railleur du vieux temps, non un novateur à aucun degré ; quand il a lancé son trait, il est content, et il n’a pas la pensée de derrière, la seule dont la portée aille loin.
Certes, Gandar n’était pas de ceux-là ; il avait la piété et la religion de son sujet, le respect de la tradition et des maîtres ; son esprit était le moins fait pour l’ironie : cela ne l’empêchait pas de distinguer bien des défauts des Grecs modernes, mais le passé pour lui dominait tout.