Où se trouvait sa table de travail s’appuie un secrétaire, tout à fait moderne, orné de groupes de porcelaine, et un berceau d’enfant remplit, en regard du lit, le coin jadis réservé à l’armoire sculptée sous la clef de laquelle Molière enfermait ses livres et ses manuscrits, vendus, disséminés et perdus à la mort de La Grange, à qui la Béjart les avait confiés. […] » Hélas, ils n’en sont venus à regarder les hommes avec ce regard profond et triste que parce qu’ils ont jeté un œil indulgent et confiant à l’humanité tout entière. […] Paul Lacroix un original vraiment fort beau), ce buste où Molière tourne de côté son regard mélancolique et sourit de ses grosses lèvres plus tristes encore que railleuses, n’est pas plus vivant que ce fragment d’une comédie oubliée. […] Et c’est ce regard qui confond : de grands yeux enflammés, à prunelles ardentes. […] Le regard est brûlant, le visage singulièrement vivant et beau.
Ses regards distraits errent sur la rive ; elle feint d’apercevoir pour la première fois les deux étrangers ; le rouge monte à ses joues ; elle détache ses cheveux qu’un nœud rassemblait sur sa tête ; ils tombent et couvrent d’or l’ivoire de son col ; que de charmes disparaissent ! […] Mais un tel bienfait n’est rien au regard des maux causés par Monneron en fondant une famille que doivent ravager le vice et l’anarchie. […] Mais il faut croire que Poccancy n’était pas né courtisan et n’eût jamais avancé beaucoup ses affaires à Versailles puisqu’il n’avait pas compris, en ce soir décisif, le regard que son maître avait jeté sur son amie. […] On songe à ces peintres des Flandres qui, dans un tableau d’une composition sans reproche, s’arrangeaient cependant en sorte que le regard, sans y être retenu, pût s’attacher avec plaisir aux particularités. […] Trois mois après le mariage, les beaux yeux de Le Hagre sont devenus un « regard faux », sa touchante piété une dévotion hypocrite, toutes ses qualités autant de vices.
Ainsi, dans cette fin de discours, il se mit à faire un magnifique éloge de la piété tendre et sensible, puis, en regard, un non moins magnifique portrait de la vraie philosophie ; puis, au sortir de ce parallèle, il s’échappa dans une vigoureuse sortie contre le fanatisme qui, seul, trouble la paix si facile à établir, disait-il, entre les deux parties intéressées ; s’animant de plus en plus devant cet ennemi, pour le moment du moins, imaginaire, l’orateur compara tout d’un coup le fanatique ou l’hypocrite à l’incendiaire Catilina lorsqu’il vint pour s’asseoir dans le sénat de Rome et que tous les sénateurs, d’un mouvement de répulsion unanime, le délaissèrent sur son banc, seul, épouvanté et furieux de sa solitude… On se retournait, on regardait de toutes parts pour chercher cet incendiaire, car il était bien évident que, dans la pensée de Garat, ce n’était point M. de Parny. […] le donnerai ici une ode au Plaisir qu’on peut supposer traduite en prose d’un élégiaque étranger, allemand ou anglais ; elle exprime sous une autre forme la pensée que nous venons de rencontrer à propos de Parny ; mais il y faudrait la fraîcheur de touche d’un Gray ou d’un Collins : « O doux et cher Génie, au regard vif et tendre ; au vol capricieux, rapide ; à l’accent vibrant, argenté, mélodieux ; dont la chevelure exhale un parfum sous la couronne à demi penchée ; dont la main porte un rameau de myrte en fleur, ou d’amandier tout humide de gouttes de rosée qui brillent au soleil du matin ; ou qui, le soir, assoupis tes pas sur les gazons veloutés aux rayons de la lune ; « O Dieu de la jeunesse et de la tendresse, langoureux comme une femme, hardi comme un amant ; volage, imprévu, consolateur ; — ô Plaisir, à toi, avant que ma voix ait perdu son timbre qui pénètre et cet accent que tu connais, à toi mes adieux !
» D’autres odes de ce genre ne sont qu’une légère caresse en vers à quelque charmante enfant qui a attiré en passant ses regards ; telle est ce sourire poétique à la jeune Chloé. […] C’était son orgueil aussi à lui, et cet orgueil était assez fondé, sur l’avilissement de son siècle, dans un soldat retiré de Brutus qui avait vu s’agenouiller sa patrie sous trois tyrans, et qui, ne pouvant plus l’estimer, s’en vengeait par le dédain, cette supériorité du regard.