Relisons quelques strophes de l’ami de Laripète : Comme au front monstrueux d’une bête géante, Des yeux, des yeux sans nombre, effroyables, hagards, Les Astres, dans la nue impassible et béante Versent leurs rayons d’or pareils à des regards, ……… Et la Terre, oeil aussi, brûlant et sans paupière, Sent dans ses profondeurs sourdre le flot amer Que déroule le flux éternel de la mer, Larme immense pendue à son orbe de pierre.
» Si Lamotte s’était plus mêlé de moraliser, je croirais le reconnaître dans cette image de vertus humaines, qui, « nées le plus souvent dans l’orgueil et dans l’amour de la gloire, y trouvent un moment après leur tombeau », ou qui, « formées par les regards publics, vont s’éteindre le lendemain, comme ces feux passagers, dans le secret et les ténèbres19. » Suis-je même bien sûr de ne pas faire tort à Lamotte, en le supposant capable de ces figures ?
Un mot pénétrant, un regard tombant sur une conscience naïve, qui n’avait besoin que d’être éveillée, lui faisaient un ardent disciple.
Il exigeait encore qu’Hippodamie montât sur le char de l’amant qui luttait pour elle, sûr que sa beauté le distrairait de la course, et que ses regards seraient comme les pommes d’or lancées sur le sable, qui retardèrent Atalante se baissant pour les ramasser.