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1011. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

., avec cette magnificence d’expression et cette élévation d’idées qui glacent les passions d’effroi, ravissent l’esprit et tirent l’âme de la sphère des sens.” » XIII S’élevant ensuite à la hauteur d’une critique supérieure aux ignorances et aux préjugés de secte, le savant disciple des jésuites parle des Kings, de leur antiquité, de leur authenticité, de leur caractère en ces termes : « De bons missionnaires qui avaient apporté en Chine plus d’imagination que de discernement, plus de vertu que de critique, décidaient sans façon que les Kings étaient des livres, sinon antérieurs au déluge, du moins de peu de temps après ; que ces livres n’avaient aucun rapport avec l’histoire de la Chine, qu’il fallait les entendre dans un sens purement mystique et figuré. […] Il les interrogeait ensuite sur la nature et les propriétés du terrain dont ils étaient possesseurs, sur la qualité et la quantité des productions qu’ils en retiraient annuellement ; il leur demandait si, en donnant à leurs champs une culture plus soignée, ils ne les rendraient pas d’un plus grand et d’un meilleur rapport ; s’ils n’en recueilleraient pas avec plus de facilité et plus abondamment des récoltes d’un genre différent de celui qu’ils avaient coutume d’en exiger, et autres choses semblables sur lesquelles, après avoir reçu les éclaircissements dont il avait besoin, il intimait ses ordres. […] » XXXIII Les lois civiles qu’il promulgue et qu’il explique pendant son ministère au roi se résument : En propriété assurée et héréditaire ; Interdiction de rapports entre les sexes hors du mariage ; Union légalisée, sanctifiée et parfaite entre les deux époux ; Respect réciproque entre les citoyens des différentes conditions ou fonctions publiques ; Enfin, respect de soi-même fondé sur ce principe également logique et admirable : « Si haut qu’un homme soit placé, il doit respecter les autres, il doit se respecter soi-même.

1012. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Je l’ai connu mystérieusement à Florence, pendant plusieurs années, sans que le public soupçonnât nos rapports, que les convenances politiques de ma situation m’empêchaient d’ébruiter. […] Quant à son mari, le prince Napoléon, l’attrait empressé qu’il témoignait pour moi établit entre nous des rapports gênés par la politique, mais bizarres, qui ressemblaient à ces inclinations furtives qu’on s’avoue du regard et qu’on se dissimule des lèvres. […] Rien n’était plus innocent que ces rapports du professeur à l’élève ; mais cette innocence même cachait un piège à Léopold Robert : ce piège, c’était la perfide habitude, qui fait germer, sans qu’on s’en aperçoive, les premières racines d’un sentiment innomé dans les cœurs : si le danger était connu on le fuirait ; on s’y expose parce qu’on ne le voit pas.

1013. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

Il lui restait encore à régler les rapports de Charles-Édouard avec sa femme, à mettre fin, d’une manière ou d’une autre, à une situation qui était le scandale de l’Italie et de l’Europe. […] C’est à elle que j’ai dû mes rapports avec la comtesse d’Albany, qu’elle prévint par une lettre à mon passage à Florence, quand je la vis pour la première fois. […] J’ai essayé d’exprimer dans les sonnets qu’on va lire les sentiments que j’ai apportés sur la tombe de notre ami. » Et comme en Italie tout commence et tout finit par des sonnets, l’abbé de Caluso, oncle de la comtesse Mazin, femme très distinguée du Piémont, avec laquelle j’ai eu des rapports aimables, dédie, en finissant, trois sonnets infiniment médiocres à la comtesse d’Albany.

1014. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Ce ne fut que plus tard qu’il se rendit bien compte de la stérilité de cette admiration : c’est qu’il n’y avait nul rapport entre leur manière et ses dispositions naturelles à lui-même. […] Nous étions de la même opinion sur cette pièce, et j’avais du plaisir à voir avec quel esprit et quel feu le jeune Goethe savait analyser les rapports qu’il avait saisis. […] On se rattache alors à la seconde génération, avec laquelle on vit assez longtemps et avec laquelle on lie des rapports intimes : mais elle part aussi, et nous laisse solitaire avec une troisième génération qui arrive presque au moment de notre propre départ et avec laquelle nous n’avons rien du tout de commun.

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