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161. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

Comme un rêve est placé dans une atmosphère qui lui est propre, de même une conception, devenue composition, a besoin de se mouvoir dans un milieu coloré qui lui soit particulier. […] Un bon tableau, fidèle et égal au rêve qui l’a enfanté, doit être produit comme un monde. […] C’est le rêve ! […] Quel rêve chaotique ! […] La colère devient calme, la tendresse sévère, le rêve ondoyant et brillanté de la peinture se transforme en méditation solide et obstinée.

162. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. » p. 232

Par exemple, Mme Duchambge se reportait toujours en idée à ses jeunes rêves, et ne pouvait s’empêcher de se revoir telle qu’elle avait été autrefois ; à quoi Mme Valmore répondait : « (Le 9 janvier au soir, 1857)… Pourquoi t’étonnes-tu de retourner si jeune dans le passé ? […] X… est un rêve décevant. […] Ce bon rêve résume ce que j’ai senti bien des fois dans ma vie, qu’il n’y a rien de pareil ni de comparable à une amitié de sœur… « Je n’entends pas parler de tes fils plus que toi, et je te plains dans tes tristesses de mère. […] Elle était fort attentive à ses rêves. […] Il paraît, d’après ce passage, qu’elle avait cru voir une fois Mme de Staël en rêve.

163. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Giraud, Albert (1848-1910) »

Las d’avoir battu inutilement et en tout sens les plaines enflammées et vides du désert, il vient se coucher devant le monstre de pierre et confesser l’inanité de ses désirs, l’inanité de ses rêves, l’inanité de tout. […] Après avoir manié pendant quelque temps le martelet du joaillier et fabriqué de fins rondels, il a pris le lourd marteau de Vulcain et, dans une auréole d’étincelles et de flammes, il s’est mis à façonner son rêve à l’image de son âme.

164. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laprade, Victor de (1812-1883) »

François Coppée Ceux qui auraient pu craindre qu’il s’attardât dans un panthéisme plein de poésie sans doute, mais un peu bruineux et incertain, qu’il restât absorbé dans le rêve mystique où le plongeait la contemplation de la nature, ont été bien vite rassurés. […] Il venait accomplir ce rêve d’André Chénier, traiter des sujets antiques avec une forme et une couleur grecques et revêtir de cette forme et de cette couleur des pensers nouveaux, en un mot interpréter poétiquement les mythes anciens.

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