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13. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48

Il va ses rêves précis, ingénieux et abscons. […] « Un homme au rêve habitué vient… parler… » Et par une suggestion à qui n’incite nulle autorité de tenue ou de geste, vous entrez dans ce rêve, vous y écoutez, vous y causez. […] Mais c’est l’homme au rêve habitué qui parle. Jamais un sujet ne lui sera traitable, concevable, sous un angle plus bas que celui du rêve. […] Il nous est le Poète, celui qui sait de toutes choses le Rêve.

14. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Le Rêve du Vrai ! […] Ils n’ont pas de rêve, pas de joie. […] Pour Stendhal, c’est son rêve qui est la vie. […] Dans En rade l’hésitation n’est pas tranchée encore, le Rêve et la vie se côtoient et le Rêve consiste surtout en des rêves qu’attristent des souvenirs de la vie. […] Il interprète l’apparence vers le rêve de la réalité qu’elle comporte.

15. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Villiers de L'Isle-Adam, Auguste de (1838-1889) »

Pour celui qui déploya de pareils rêves, voilures gonflées vers l’infini, la vie quotidienne n’existait que très peu : il ne fut ni pauvre, ni malade, ni dédaigné ; mais royalement riche, comme Axël, jeune et fort comme Axël, et comme Axël aimé de Sara, l’énigmatique princesse. […] Mais il a ouvert au rêve de larges et splendides voies. […] Ces derniers placent Villiers à l’avant-garde des réactions spiritualistes et le considèrent comme une des plus hautes et des plus éloquentes protestations du rêve dans les temps actuels. […] Henry Bordeaux Les vers de Villiers de l’Isle-Adam n’ont point toujours cette secrète correspondance du rêve intérieur et du rêve exprimé ; il est visible, par endroits, que des lectures ont puissamment agi sur lui.

16. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tailhade, Laurent (1854-1919) »

Tailhade, Laurent (1854-1919) [Bibliographie] Le Jardin des rêves (1880). — Un dizain de sonnets (1882). — Au pays du mufle (1891). — Vitraux (1894). — Venise sauvée, conférence (1895). — Terre latine (1897). — Terre latine (1898). — À travers les groins (1899). — La Pâque socialiste, conférence (1899). — L’Ennemi du peuple, conférence (1900). […] Théodore de Banville Voici un des plus beaux et des plus curieux livres de poèmes qui aient été écrits depuis longtemps (Le Jardin des rêves), un livre qui s’impose à l’attention, car il est bien de ce temps, de cette heure même, et il contient au plus haut degré les qualités essentielles à la jeune génération artiste et poète, c’est-à-dire, à la fois, la délicatesse la plus raffinée et la plus excessive, et le paroxysme, l’intensité, la prodigieuse splendeur de la couleur éblouie. [Préface au Jardin des rêves (1880).] […] Tailhade a répondu par des poèmes où il donnait la stature de son âme et fixait à jamais son rêve en des vers sonores, précis et coruscants.

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