En outre, il y introduit l’idée chère aux Allemands et aux Anglais de l’évolution, du développement (entwickelung), qui consiste, dit Taine, « à représenter toutes les parties d’un groupe comme solidaires et complémentaires, en sorte que chacune d’elles nécessite le reste, et que, toutes réunies, elles manifestent par leurs successions et par leurs contrastes la qualité intérieure qui les assemble et les produit ». Cette qualité intérieure, Hegel l’appelait l’idée du groupe ; Taine l’appelle un caractère dominateur. […] Le romancier observe les mœurs et, en nous les représentant, il doit en rendre compte par les sentiments et les sensations qui en sont la cause : jusqu’alors, on a laissé dans l’ombre certains sentiments, certaines sensations ; le romancier actuel doit les mettre en scène comme tous les autres, en sa qualité de physiologiste et de psychologue. — Cette théorie, selon nous, est insoutenable. […] Mais, encore une fois, la science seule ne suffit pas : voilà pourquoi une nomenclature ne saurait nous intéresser, voilà pourquoi décrire pour décrire nous fatigue à la longue, quelles que soient d’ailleurs les qualités d’exactitude et de coloris que l’auteur peut déployer. […] Quand on traite crûment de pareils sujets, les qualités scientifiques sont de rigueur : exactitude, mais aussi simplicité, et concision.
— Encore que la complexité de l’esprit moderne et les nombreuses impressions dont la mémoire est constituée me rendent difficile de fixer mon choix sans hésitation et, que dans le genre même qui est ma préférence, plusieurs noms sollicitent celle-ci, je crois ne pas errer en spécifiant les qualités maîtresses que je demande à mes poètes favoris : la clarté dans la grâce, et dans la grandeur la simplicité antique. […] Si Alfred de Musset garde à mes yeux ce prestige, c’est que ses qualités maîtresses sont la clarté, l’élégance, la sincérité, et l’ironie, fille de la raison ailée. […] Par la qualité et par tout ce qui est le contraire d’Hugo, Baudelaire. […] Je vous répondrais : J’aime Vigny, Hugo, Lamartine, Musset, Baudelaire, Banville, Leconte de Lisle, Verlaine, le Mallarmé du Parnasse, chacun pour ses qualités, sa manière particulière de réagir au spectacle des choses. […] J’ai vainement cherché — c’est dire que je ne n’avais pas d’avance trouvé — parmi les défunts poètes du siècle écoulé, celui qui put vraiment réunir les qualités qui je prédilecte : sentiment de la nature, émotion humaine, clarté, simplicité et harmonie verbales.
On devine aisément que la nature des qualités d’écrivain de M. […] Lucienne eût pu répondre : Ce n’est pas pour tes qualités que je t’aime. […] Et quand même, ces qualités ne me touchent pas de si près. […] J’ai dû, pour obéir à ma conscience, faire la critique qui précède, mais j’avoue qu’en relisant ces pages et en les étudiant j’y ai trouvé les qualités qui font le vrai poète. […] Cette qualité si rare, il l’a conservée, et c’est ce qui a fait dire à Théophile Gautier : « Sa poésie est ondoyante et diverse comme l’homme de Montaigne.
Taine, la première qualité du romancier était de créer des personnages vivants. […] Le récit par témoin suppose un coup d’œil rétrospectif qui n’est guère favorable à cette qualité. […] Le mot dépravation est pris là dans son sens étymologique : qualité de ce qui n’est pas droit. […] Sachons jouir des vers de Gautier sans exiger d’eux qu’ils aient des qualités incompatibles les unes avec les autres. […] Sorel avait toutes les qualités d’un grand ambassadeur et d’un grand ministre.