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1207. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Charles Barbara » pp. 183-188

Voilà, en peu de mots, ce roman qui nous a beaucoup frappé par des qualités fermes, rudes, et une virtualité cachée qui nous fait infiniment espérer de l’avenir de l’auteur.

1208. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Il y en a, ou du moins il y a çà et là l’envers de ses qualités. […] Mérimée, par ses qualités de perfection sobre, un peu froide, et même un peu hautaine, rend le blâme impossible et la louange inutile. […] Charles Reynaud possède au plus haut degré cette qualité qui domine tout en Italie ; elle est sympathique. […] Héloïse n’a eu des femmes de son temps qu’une seule qualité qu’elle aurait bien dû léguer aux femmes du nôtre : la soumission, l’obéissance. […] Caro analyse le mysticisme, faisant la part des qualités de l’homme et des défauts du système, des faiblesses du penseur et des grâces de l’écrivain.

1209. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Nisard en qualité de suppléant ; mais cette chaire, qu’il avait tout fait pour mériter et pour conquérir, il ne lui fut point donné d’y monter et d’en prendre possession en son propre nom. […] Il s’y mit de tout cœur ; le zèle qu’il déploya, les services qu’il rendit ou qu’il essaya de rendre en qualité de secrétaire et d’organe à l’association dont il était l’âme, et qui n’eut que deux années d’existence, ont été exposés et appréciés dans une excellente notice de M.  […] Ses qualités, au fond restées les mêmes, prirent par la suite une teinte de réserve ; son ardeur se concentra. […] Ici le contraste est parfait : Gandar et About, deux cerveaux disparates ; l’antithèse, pour qui les connaît, saute aux yeux et rit à l’esprit : l’un grave, consciencieux, religieux aux anciens, déférant aux modernes, se tenant dans sa voie et ne s’en laissant détourner par rien ; portant du sérieux et de l’affection en tout, de cet approfondissement attentif et pénétré, quelque peu étranger à la nature française, et que les Allemands qui se l’arrogent expriment très bien par le mot Gründlichkeit, réalisant encore l’idée du σπουδαῖος d’Aristote, l’homme vertueux et non léger ; un gros front énorme venant en surcroît au portrait163 : l’autre gai, vif, ironique, espiègle même, le nez au vent, la lèvre mordante, alerte à tout, frondant sans merci, à l’exemple de Lucien ne respectant ni les hommes ni les dieux : chez l’un l’École normale en plein exercice et développement de son professeur modèle, dans tout le large de la tradition régulière et directe ; chez l’autre cette même École en rupture de ban, en pleine dissipation et feu d’artifice d’homme d’esprit émancipé, lancé à corps perdu à travers le monde, mais d’un homme d’esprit, remarquez-le, dont c’est trop peu dire qu’il pétillé d’esprit, car sous sa forme satirique et légère il fait bien souvent pétiller et mousser le bon sens même, et toujours dans le meilleur des styles : toutes qualités par où il témoigne encore de son excellente nourriture et tient, bon gré mal gré, de sa mère. […] La rapidité fut toujours la qualité qui lui fit le plus défaut164, et il dut souvent s’en préoccuper dans cet ordre d’enseignement, pour lui tout nouveau, auquel il lui fallait sans cesse et surabondamment pourvoir : soixante leçons au moins par année, et des leçons à pleins bords !

1210. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

La qualité a son rôle dans le réel. […] Dans le domaine de la qualité, l’art est partagé entre deux tendances. : la première porte l’artiste vers les harmonies, les consonances, tout ce qui plaît aux yeux et aux oreilles ; la seconde le pousse à transporter dans le domaine de l’art la vie sous tous ses aspects, avec ses qualités opposées, avec tous ses heurts et toutes ses dissonances. […] V — Influence de la Bible et de l’Orient sur le sentiment de la nature I. — Une des influences qui ont transformé peu à peu la littérature et qui y ont introduit, parmi beaucoup d’autres qualités, des éléments de réalité forte, grandiose, pittoresque, c’est celle de l’Orient et de la Bible. […] Leur importance, leur grandeur pour la pensée, leur place dans la perspective générale dépend ainsi de la quantité et de la qualité des idées ou sentiments qu’ils éveillent.

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