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1414. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 171-172

Il est sans doute dans la regle que la foiblesse & la timidité ne jouissent point, aux yeux du Public, de la gloire d'un Ecrit qui ne peut être que l'effet du zele & du courage ; mais cette timidité va jusqu'à la crainte servile, quand elle s'empresse avec affectation de désavouer ce que tout honnête Littérateur voudroit avoir fait pour l'honneur des Lettres, les intérêts de la justice & de la vérité.

1415. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Il est stupéfiant qu’une certaine partie du public en ait pu prendre ombrage. […] Péladan : ce public témoignait en l’honneur de la civilisation. » Je crois que M.  […] Le respect de la vérité, des auteurs et du public exige que ces publications soient exactes et intégrales. […] André Gide contribue utilement pour sa part à l’équilibre de la littérature et de l’esprit public. […] Si le public l’attendait avec quelque impatience, du moins son attente ne sera-t-elle pas déçue.

1416. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

Les femmes elles-mêmes avaient leurs assemblées où l’on déraisonnait à l’aise sur les affaires publiques. […] Leur attente ne fut pas trompée ; le public accorda tant d’attention à ce mauvais drame que la troupe expia son triomphe. […] Et le public donc ? […] Le grand public a-t-il besoin de chefs-d’œuvre ? […] M. de Pereda a conquis son public comme le critique que je viens de citer.

1417. (1930) Le roman français pp. 1-197

Je me suis décidé, comme mon modèle — ou plutôt comme mon inspirateur, car le plan de ce modeste ouvrage sera entièrement différent de celui qu’il a offert au public — à être bref. […] Avant ces découvertes, il n’y avait d’autre moyen efficace de s’adresser à ce public que la récitation et même la récitation appuyée sur le chant, ou du moins la mélopée. […] Le public n’a pas « suivi » tout de suite, mais ces gens de goût ont passé la consigne aux générations nouvelles, et celles-ci alors ont compris. […] Avant la date légale, Madame Bovary est entrée de la sorte plus que dans le domaine public : dans le domaine commun de l’humanité. […] Il me souvient de l’enthousiasme du grand, du généreux Rosny aîné lors de la publication de À l’ombre des jeunes filles en fleurs ; et celui-là se moque du public et de la publicité.

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