Le génie est d’avoir l’idée : celle-ci crée d’elle-même le seul vêtement qui lui soit propre. […] Ce n’est pas un imagier qui a inventé l’art de la peinture, un scribe l’art de l’écriture ; c’est l’artiste qui a été forcé de trouver l’instrument capable de faire résonner ses propres vibrations. […] Ainsi, le théâtre qui n’était, avons-nous vu, propre qu’à l’évocation des vies humaines et sociales, n’est, voyons-nous maintenant, apte qu’à l’évocation de celles de ces vies, qui sont (coïncidence significative avec la terminologie dramatique) théâtrales et décoratives.
Le génie est d’avoir l’idée : celle-ci crée d’elle-même le seul vêtement qui lui soit propre. […] Ce n’est pas un imagier qui a inventé l’art de la peinture, un scribe l’art de l’écriture ; c’est l’artiste qui a été forcé de trouver l’instrument capable de faire résonner ses propres vibrations. […] Ainsi, le théâtre qui n’était, avons-nous vu, propre qu’à l’évocation des vies humaines et sociales, n’est, voyons-nous maintenant, apte qu’à l’évocation de celles de ces vies qui sont (coïncidence significative avec la terminologie dramatique) théâtrales et décoratives.
Son domaine propre, sa gloire incomparable était dans le pathétique. […] Passionnément aimée du jeune d’Argental, elle faisait tout pour le guérir ; elle ne s’y prenait pas avec ces demi-façons qui ne sont propres qu’à exciter et à attiser ce qu’on a l’air de combattre ; elle avait le procédé net, loyal, sans arrière-pensée, celui d’un honnête homme. […] Propre aux commerces les plus délicats, quoique les délices des savants ; modeste dans ses discours, simple dans ses actions, la supériorité de son mérite se montre, mais il ne la fait jamais sentir… Nous retrouvons ici cette langue excellente et modérée que j’ai déjà essayé de caractériser plus d’une fois, la langue des commencements du xviiie siècle, remarquable surtout par le tour, par la justesse et la netteté, la langue d’après Mme de Maintenon, et que toute femme d’esprit saura désormais écrire, celle des Caylus, des Staal et des Aïssé.
Cette idée aventureuse, qui tentait Jeanne, de s’en aller guerroyer en France, avait transpiré malgré elle, et déplaisait fort à son père, honnête homme et de bonnes mœurs, qui disait qu’avant d’être témoin d’une telle chose, il aimerait mieux voir sa fille noyée, ou la noyer de ses propres mains. […] Parlant d’une certaine épée qui avait été prise sur un Bourguignon, elle dit qu’elle s’en servait parce que c’était une bonne épée de guerre, et propre à donner « de bonnes buffes et de bons torchons ». […] Quicherat, que, bien que rédigé par les juges et les ennemis, il est plus à l’honneur de la véritable Jeanne que j’appelle primitive, et plus propre à la faire bien connaître, plus digne de confiance en ce qui la touche, que le procès de réhabilitation déjà imprégné et légèrement affecté de légende.