C’était l’adolescent ramolli d’esprit, dépravé de cœur, « pourri de chic », c’est le mot, imperméable aux choses intellectuelles et aux idées généreuses, les repoussant avec les formules courantes de l’argot pervers, ne croyant qu’à l’argent et aux plaisirs qu’il procure, produit mal venu du cynisme et du béotisme. […] Ce truc machiavélique est manqué pour le public comme pour d’Estrigaud : le ressort crie sans produire d’effet. […] Il y a de la ficelle dans cette mèche préparée pour produire l’explosion finale, et, de loin, on l’a vue traîner. […] L’émotion produite, on peut se demander si ce coup de foudre ne détonne pas en tombant sur un raout de cocottes.
Ce ne sont que grands mots, de fureur divine, de transports de l’ame, de mouvemens, de lumiéres, qui mis bout à bout dans des phrases pompeuses, ne produisent pourtant aucune idée distincte. […] Le moyen sans nouveauté de produire ces grands effets ? […] Que vous ayez réveillé quelque idée, ou quelque image ; si ce que vous ajoutez, ne produit pas un nouvel effet, l’esprit du lecteur tombe aussi-tôt dans l’inaction, et son oreille même n’est plus flatée de ce qu’il sent d’oisif dans votre ouvrage. […] L’abus de cette méthode a produit les pointes, où l’on ne cherchoit qu’à surprendre et à ébloüir l’esprit ; mais aussi en la négligeant, on perd un des plus sûrs moyens de plaire.
L’exposition est la partie du poème dramatique dans laquelle l’auteur jette les fondements de la pièce, en exposant les faits de l’avant-scène qui doivent produire ceux qui vont arriver, en établissant les intérêts et les caractères des personnages qui doivent y avoir part, et surtout en dirigeant l’esprit et le cœur du côté de l’intérêt principal dont on veut les occuper. […] Le poète doit choisir, autant qu’il est possible, des sujets dont le fond lui fournisse les incidents et les obstacles qui doivent concourir à l’action principale ; mais lorsque le sujet n’en suggère point, ou que les incidents ne sont point par eux-mêmes assez importants pour produire les effets qu’on se propose, alors le poète doit employer toutes les ressources de son art à lier tellement l’épisode à son sujet, qu’il y devienne comme absolument nécessaire. […] Alors la continuité du discours n’empêche pas qu’il n’y ait une sorte de dialogue, parce que l’action muette d’un des personnages a exprimé quelque chose d’important, et qu’elle a produit son effet sur celui qui parle ; comme : Zaïre, vous pleurez. […] Dans la comédie, il faut s’en servir pour produire des jeux de théâtre, comme lorsqu’un acteur fait en deux mots, tout bas, une réflexion plaisante sur ce que l’autre dit tout haut, etc.
C’est un athée comme l’Italie, qui a toujours eu des poisons mêlés à ses parfums, a su en produire quand elle en a produit, depuis Vanini le philosophe, jusqu’à Leopardi le poète. […] Ferrari, lui, finit par voir le bien dans le mal même qu’il vient de signaler, et l’anxiété qu’il produit est si grande, que son lecteur est en droit de lui dire : Auquel de vos deux Charlemagne croirons-nous ? […] Elle n’est pas, comme le croient les chercheurs politiques ou littéraires de raison d’État, dans l’action de l’homme, de sa volonté et de son génie, sur l’événement, mais dans la prévision de l’événement qui se produira à peu près certaine dans les esprits de l’an 2000, et telle est la conclusion de M.