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1166. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

., etc. » Mais, Madame, il ne s’agit pas, encore une fois, du livre de Mme de Staël rédigé plus tard et d’après une impression totale et résumée où l’on supprime et l’on abolit tout ce qui a pu s’en écarter un moment ; il s’agit de lettres écrites dans les cinq premières semaines des Cent-Jours, sous le coup des événements les plus menaçants, de conseils d’amis sans doute très pressants, et sous l’inspiration aussi d’un sentiment national honorable, dont la suggestion a pu être plus forte que les règles et les principes. […] Elle a eu, elle a pu avoir un de ces élans que des esprits logiques et argutieux taxent d’inconséquence, et qui ont la générosité pour principe.

1167. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Journal de la santé du roi Louis XIV »

Je me rappelle que, sur la fin du règne de Louis-Philippe, en 1846, un ministre littéraire et bienveillant, mais enthousiaste à contretemps du principe et du prestige monarchique, s’opposait encore à ce qu’on publiât une Relation de la dernière maladie de Louis XV, laquelle était pourtant du grand-maître de la garde-robe, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt. […] N’était-ce pas plutôt ébranlement nerveux et menace d’épilepsie, comme semblerait l’indiquer la description suivante, qui fait type en quelque sorte : « Le roi (c’est d’Aquin qui parle) fut assez fortement attaqué d’étourdissement le premier jour de janvier (1674), et fut contraint de chercher où se prendre et où s’appuyer un moment pour laisser dissiper cette fumée qui se portait à sa vue et affaiblissait les jarrets, par sympathie, en attaquant le principe des nerfs.

1168. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

Ce Ménédème, par exemple, tout en restant parfaitement naturel, a déjà quelque chose du principe chrétien ou, si l’on aime mieux, du principe religieux en général qui aboutit à l’ascétisme.

1169. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

André Chénier avait beaucoup réfléchi sur l’amitié et y portait des idées sages, des principes sûrs, applicables en tous les temps de dissidences littéraires : « J’ai évité, dit-il, de me lier avec quantité de gens de bien et de mérite, dont il est honorable d’être l’ami et utile d’être l’auditeur, mais que d’autres circonstances ou d’autres idées ont fait agir et penser autrement que moi. L’amitié et la conversation familière exigent au moins une conformité de principes : sans cela, les disputes interminables dégénèrent en querelles, et produisent l’aigreur et l’antipathie.

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