Et comme je lui disais qu’il devrait se reposer, que son travail, dans ces derniers temps, avait été excessif, abominable : « Oui, abominable, c’est le mot, reprend-il, oui, je me suis surmené, puis dans Le Docteur Pascal, j’ai dû me livrer à beaucoup d’études, d’investigations, de recherches pour que ce dernier livre des Rougon-Macquart, ait un lien avec les autres… pour que l’œuvre eût quelque chose de l’anneau du serpent qui se mord la queue. […] Mercredi 28 juillet Ce pauvre Jean Lorrain doit être opéré, vendredi, d’une tumeur dans les intestins, et tous ces jours-ci, pour que sa pensée aille le moins possible à vendredi, il déjeune ou dîne chez des amis, et donne à déjeuner ou à dîner à des amis, chez lui. […] Un monde un peu fantastique, dans un milieu légèrement magique, autour de cette lunette, qui a dedans des fils d’araignées, d’araignées qu’on fait jeûner, pour que leurs fils soient tout à fait ténus, et deviennent des diviseurs de riens indivisibles : lunette dont la gravitation fait comme le bruit d’une usine céleste. […] Dimanche 1er octobre Paul Alexis, de retour du Midi, me raconte qu’il a été faire une visite à Mme de Maupassant, qui, dans une conversation d’une heure à six heures, entre autres choses, au sujet de l’enterrement de son fils, lui disait : « J’aurais bien voulu pouvoir aller à Paris… mais j’ai clairement écrit, pour qu’il ne fût pas mis dans un cercueil de plomb… Guy voulait après sa mort, sa réunion au Grand Tout, à la Mère la Terre, et un cercueil de plomb retarde cette réunion… Il a été toujours très préoccupé de cette pensée, et l’a émise à Rouen, quand il a présidé à l’enterrement du pauvre Flaubert… Non, sa maladie ne tenait d’aucun de nous… son père, c’est un rhumatisme articulaire… moi, c’est une maladie de cœur… son frère qu’on a dit mort fou, c’est une insolation, à cause de l’habitude, qu’il avait de surveiller ses plantations, avec de petits chapeaux trop légers. » Alors, Mme de Maupassant entretenait Paul Alexis, des derniers mois de la vie de son fils.
Or, pour qu’une théorie soit bonne et inébranlable, il faut, non seulement qu’elle soit conforme aux lois générales, mais encore qu’elle explique les exceptions particulières que ces lois présentent. […] Aucun astre ne saurait donc en croiser un autre d’assez près pour que leurs mouvements réciproques en fussent sensiblement troublés, et cette impossibilité d’un enchevêtrement confus des orbites stellaires est encore une preuve de plus de l’égalité de température au moins très approchée des divers points de l’espace. […] Or, pour qu’un nuage cosmique eût pu en être la cause, il eût fallu qu’il circulât pendant plusieurs années autour du soleil dans une orbite concentrique à celle de la terre, et située dans le même plan ; il eût fallu de plus que le temps de sa révolution fût égal à celui de la révolution annuelle de la terre, bien que se mouvant dans une orbite sensiblement différente, ce qui est en contradiction avec les lois de Kepler. Il résulte aussi des lois de la mécanique que, si cet état de choses avait pu se présenter une fois, il n’y aurait pas de raison connue pour qu’il ne continuât pas d’exister ; et l’écran que M. […] Faudrait-il donc supposer au nuage cosmique de l’honorable membre de l’Institut une course hyperbolique avec une très petite vitesse, et un volume suffisant pour qu’à son passage à travers notre système il occupât tout l’espace du ciel compris dans l’orbite de la terre, de sorte que notre globe, en tournant autour du soleil pendant une ou plusieurs années, n’aurait pu apercevoir la lumière de cet astre ?
— Les poètes du xixe siècle sont trop particuliers pour qu’on puisse avoir avec aucun d’eux des affinités complètes. Celles qu’on a, ou bien ne sont pas assez proches pour qu’il faille en distinguer une des autres, ou bien sont trop significatives pour que l’on ne se fasse pas délicatesse de rien dire. […] — Assez d’écrivains, je l’espère, défendent contre l’imbécillité des cuistres universitaires et des pseudo-socialos le cher et grand poète Verlaine, pour qu’il me soit permis de désigner ici cet admirable Aloysius Bertran d, que Baudelaire lui-même nomme son maître en tête de ses poèmes en prose. […] Mais il manque, même à Mistral, d’être mort pour qu’on soit libre de le proclamer immortel.
Que lui est-il donc arrivé pour qu’il entonne ce chant d’allégresse en annonçant à Trébutien ses travaux en préparation ? […] Il l’aperçut telle qu’elle aurait dû être pour que leur histoire fût ce qu’il rêvait. […] … » Si pauvre fût-il, l’imprimeur ne recula devant aucun sacrifice pour que l’enfant possédât des moyens d’étude. […] Pour que les libertés soient possibles, pour que l’apaisement se fasse entre les haines civiles, il faut des conditions. […] Se plaignait-il de la chaleur, Mme de Chateaubriand sonnait pour qu’on remît du bois au feu.