Si j’étais de M. le Rapporteur, je proposerais de lui renvoyer la pétition pour qu’il ait à stimuler le zèle de MM. les procureurs généraux dans l’interprétation d’un certain article de loi et à les lancer à la chasse des romanciers célèbres. […] Je me permets même de penser que l’empereur, qui savait mon insuffisance à tant d’égards pour tous les ordres de services et de savoir qui sont si bien représentés dans cette assemblée, n’a pu songer à moi que pour que je vinsse de temps en temps et rarement apporter au milieu de vos délibérations une note sincère, discordante peut-être, mais personnelle et bien vibrante. […] Mais vous avez vengé devant le Sénat la liberté de pensée avec trop de courage, ai-je besoin d’ajouter avec trop de talent, pour que ce ne soit pas un devoir à tout esprit libéral de vous en témoigner sa reconnaissance.
On pourrait opposer à leurs raisonnements, que la principale cause de la destruction de plusieurs gouvernements a été d’avoir constitué dans l’État deux intérêts opposés : on a considéré comme le chef-d’œuvre de la science des gouvernements de mesurer assez les deux actions contraires, pour que la puissance aristocratique et démocratique se balança, comme deux lutteurs qu’une égale force rend immobiles. […] Aucun gouvernement monarchique ne renferme assez d’abus, maintenant, pour qu’un jour de révolution n’arrache plus de larmes que tous les maux qu’on voudrait réparer par elle. […] Enfin, si le temps et l’étude apprenaient, comment on peut donner aux principes politiques assez d’évidence pour qu’ils ne fussent plus l’objet de deux religions, et par conséquent des plus sanglantes fureurs, il semble que l’on aurait du moins offert un examen complet, de tout ce qui livre la destinée de l’homme à la puissance du malheur.
Tous sont libres ; car, par définition, nous avons supprimé les sujétions injustes que la force brutale et le préjugé héréditaire leur imposaient Mais, tous étant égaux, il n’y a aucune raison pour que, par leur contrat, ils concèdent des avantages particuliers à l’un plutôt qu’à l’autre. […] On les exhortera « à l’étonner par leurs vertus, pour qu’il reçoive plus tôt le prix des siennes436 ». […] Formées par un lent et délicat tissage, à travers un long appareil de signes, parmi les tiraillements de l’orgueil, de l’enthousiasme et de l’entêtement dogmatique, combien de chances pour que, dans la meilleure tête, ces idées correspondent mal aux choses !
Élysée fit venir un joueur d’instrument pour qu’il éveillât en lui le don de prophétie ou l’inspiration. […] Il fait comparaître devant lui les chefs de la ville et leurs enfants, pour que Jéhova lui désigne sur place le roi futur, et pour qu’il le sacre lui-même au nom de la prophétie.