D’où il suit que toute image, occupant un fragment du temps, possède deux bouts, l’un antérieur, plus voisin des événements précédents, l’autre postérieur, plus voisin des événements ultérieurs, le premier contigu au passé, le second contigu à l’avenir. Il en est d’un simple son, d’une couleur aperçue en un clignement d’œil, d’une brève sensation de chaleur, d’odeur ou de contact dont nous ne distinguons pas les parties successives, comme d’une course en voiture ou d’une promenade à pied dont nous distinguons les parties successives, et chaque sensation, partant chaque image, possède, comme toute série de sensations et d’images, son commencement et sa fin.
Cette part de liberté n’est pas possédée, elle est concédée et révocable par la société, républicaine ou monarchique, qui la laisse à l’individu politique. […] Mais si le peuple ne possède ni assez de lumières ni assez de vertus, il n’y faut pas penser encore, ou bien il n’y faut plus penser du tout : un brillant esclavage militaire, de la gloire, et point de liberté, suffit à ce peuple ; on peut l’éblouir, on ne peut l’éclairer.
Ses connaissances profondes dans toutes les parties de la philosophie étaient encore étendues et fortifiées par l’avantage de posséder plusieurs langues, et par l’instruction qu’il avait sur toutes les sciences dignes d’estime ; en sorte que l’on peut dire qu’il n’y a point d’éloges qui ne soient au-dessous de son mérite. » Il mourut jeune. […] Les hommes sont sujets à différentes manies : la mienne est une admiration profonde pour les productions des grands sculpteurs, et peut-être en suis-je possédé plus qu’il ne convient à un homme qui peut avoir quelque prétention à la science.
La France elle-même en possède un depuis près d’un demi-siècle. […] Emporté dans ses désirs, violent dans ses projets, implacable dans ses haines, il régit tous les sentiments du cœur qu’il possède, en occupe tous les replis et n’y laisse aucun vide.