Qui donc es-tu, morne et pâle visage, Sombre portrait vêtu de noir ?
« Si nous osions, disait-il, créer une architecture d’après notre âme, ce serait le labyrinthe qui devrait nous servir de modèle. » Et il définissait le philosophe : « Un homme qui éprouve, voit, entend, soupçonne, espère et rêve constamment des choses extraordinaires, qui est frappé par ses propres pensées comme si elles venaient du dehors, d’en haut, d’en bas, des événements et des éclairs… Un être qui, souvent, a peur de lui-même, s’enfuit hors de lui-même, mais qui est trop curieux pour ne pas toujours en revenir à lui-même. » C’était son portrait qu’il donnait là.
. — Et quand ce corps sera rendu à la terré, je lui lègue mon ombre lassée pour la servir encore272… » Amour infini et pur comme celui de Pétrarque, elle en est digne ; au milieu de tous ces vers étudiés ou imités, un admirable portrait se détache, le plus simple et le plus vrai qu’on puisse imaginer, œuvre du cœur cette fois et non de la mémoire, qui, à travers la madone chevaleresque, fait apparaître l’épouse anglaise, et par-delà la galanterie féodale montre le bonheur domestique.
On fait son portrait et il réclame comme fond de tableau des montagnes bleues, les montagnes qu’il a vues en Ecosse, à Perth.