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716. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »

La cour de Champagne et ses poètes. […] Néanmoins il fallait insister sur cette création de poètes provençaux. […] Évidemment, ils ne sont pas poètes, ils n’ont pas l’âme lyrique, et les facultés discursives prédominent en eux. […] Paris). — La tenson, peu employée par les trouvères, est un débat où deux poètes composent alternativement chacun une strophe. Parfois le poète se donne pour adversaire un personnage fictif et allégorique.

717. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VIII. Les écrivains qu’on ne comprend pas » pp. 90-110

Il est puéril de répartir les peintres, sculpteurs, poètes, etc., en deux catégories : ceux qui ont du génie, ceux qui n’en ont pas. […] Proust fait parler le poète moderne : « Ce ne sont pas des fantaisies, ce sont des systèmes. » Suit la critique de cette lamentable manie. […] Vous ne me citerez pas un poète récent — et j’en nommais beaucoup tout à l’heure — qui songe au poème philosophique. […] Mallarmé n’est pas un jeune poète ; et donc, je pourrais refuser de discuter ; 2º De ce que M.  […] Je sais par les textes aimés que le poète est haut et sûr.

718. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182

Il est à première vue l’expression monumentale du moyen âge de Florence et de la théologie ; il est davantage encore, et les Italiens le savent bien, le poète de la nation italienne et de l’humanité […] Pour reconstituer le monde antique, en réintégrer le principe dans la civilisation moderne, il ne fallait pas un érudit, il fallait un artiste, un poète, une âme aimante angoissée par le présent. […] Les poètes et prophètes de ce qui sera le Risorgimento s’appellent Foscolo, Berchet, Pellico, Leopardi, Manzoni. […] On s’étonne souvent du contraste qu’il y a entre le rêve généreux de ses poètes de jadis et les brutalités de sa « Realpolitik » d’aujourd’hui ; mais on s’étonne à tort. […] Je n’en ai pas moins le droit de rattacher les deux poètes à la ville de leurs pères, à la cité de Dante.

719. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

« C’était bien à vous, poète par nature, et civilisateur par votre nouvel écrit, qu’il appartenait de déposer encore une couronne sur la tombe d’un poète, civilisateur des temps antiques, tombe perdue comme son berceau dans l’obscurité des âges. […] C’est une véritable encyclopédie hellénique, sans prix pour les savants et pour les poètes. […] — Donnez-moi cela, lui dis-je, et ne le publiez jamais ; les poètes aussi doivent jeter leur manteau sur les nudités de leur temps. […] Il était plus estropié que jamais ; ses pièces, trop hautes pour le parterre, ne lui avaient valu que les applaudissements des poètes et le dédain du vulgaire : il était abandonné de sa maîtresse. […] C’est Abraham que le poète désigne ainsi.

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