On peut commenter sérieusement un madrigal ou un roman frivole ; d’austères érudits ont consacré leur vie à des productions dont les auteurs ne pensèrent qu’au plaisir. […] Tous les jours, des milliers d’existences ne sont-elles pas perdues, mais ce qui s’appelle absolument perdues, à des arts de luxe, à fournir un aliment au plaisir des oisifs, etc.
Mais, pour être littéraire} il faut qu’une œuvre, quelle qu’elle soit, provoque ce genre de plaisir particulier qu’on a nommé le plaisir esthétique ; il faut qu’elle éveille, de façon forte ou légère, un sentiment qui a mille formes et mille degrés, le sentiment du beau.
Un centre nerveux, à force d’être sollicité à l’exclusion des autres, se fatigue, s’émousse, et le plaisir que nous trouvions d’abord dans son activité se transforme peu à peu en souffrance. […] Et sur tous ces débris joignant leurs mains d’argile, Étourdis des éclairs d’un instant de plaisir, Ils croyaient échapper à cet être immobile Qui regarde mourir.
Elle tenait presque à vous blesser d’abord le cœur, pour se donner ensuite le plaisir et le miracle de vous guérir. […] Un moraliste amer, La Rochefoucauld, l’a dit : « On n’aurait guère de plaisir si on ne se flattait jamais. » J’ai entendu des gens demander si Mme Récamier avait de l’esprit.