« C’est, écrivait-on alors, cet art qui commande à tous les autres ; qui ne se contente pas de plaire par la pureté du style et par les grâces du langage, mais qui entreprend de persuader par la force de la doctrine et par l’abondance de la raison. » Qui donc en donnait une idée si exacte, en des termes si nobles et si précis ? […] Il écrivit à Richelieu, au risque de ne pas plaire : « S’il m’était défendu de faire profession de la vérité, je ne serais pas pour cela rebelle, ni ne m’opposerais à l’ordre établi.
Comme il a un fonds de dignité et de probité dans son aigreur, il répugne à accepter les bienfaits de gens dont il sait à fond les travers, les vices, et dont il se plaît à noter en observateur sanglant et impitoyable les corruptions et les platitudes. […] Il avait bien du charme pourtant et de la séduction dans le détail, et il faisait l’illusion d’être un grand esprit quand il consentait à plaire.
Le style incorrect, décousu & rampant, n’est relevé que par des grossiéretés qui n’ont pu plaire qu’à la populace protestante. […] Cet ouvrage a plu à bien des gens & déplu à quelques autres ; & il n’y a pas lieu d’en être surpris ; qui peut se flatter de plaire à tout le monde ?
« Si le beau éternel est ennuyeux », comme l’a dit franchement, toute honte bue, l’auteur de Madame de Pompadour, et s’il n’y a que la fantaisie qui soit digne de plaire, le licou de la théorie conduira bientôt l’historien à l’histoire de… fantaisie, et il y est allé ! […] Capefigue, dans ce tableau sincèrement flatté du règne de Louis XV, ne montra que le côté qui lui plaît, le côté brillant, étincelant, élégant, pourpré, d’une société qui avait sur le front les reflets encore chauds du grand siècle et dans le cœur, cette chose qui chez nous ne meurt point, quelles que soient les souillures de l’autel, le feu de Vesta du courage !