Et sa fonction est de sentir, de comprendre, d’aider à se formuler le présent, mais non de faire le tri dès maintenant ni de se placer au point de vue du passé. […] La seconde opération consiste non à se placer au point de vue des « idées nettes », une fois constituées, réalisées, extraites de l’œuvre d’art, mais à coïncider avec le courant créateur de ces idées, avec l’œuvre d’art elle-même. […] Treize signifie quatorze, puisqu’il y a l’amphitryon, placé au milieu, qui préside, et qui ne voit d’ailleurs dans les treize que ses images de pierre. […] Si cette autorité nous la placions en nous, dans la sûreté et dans la perfection de notre goût, il n’y aurait que demi-ambition. […] C’est dire que lorsque nous parlons de critique créatrice, qui épouserait la genèse même de l’œuvre qu’elle a à expliquer, nous nous plaçons à une limite, nous imaginons un idéal théorique qu’il est impossible d’atteindre.
Et eux qui devinent toujours, placés qu’ils sont derrière ce voile épais du commencement et de la fin de toutes choses, comment font-ils pour savoir ? […] Il les imagine dans des fêtes, « occupés à ajuster leurs pas à la cadence d’un air, ou à placer adroitement une barre. » Médite-t-il sur l’origine de la propriété ? […] Il a publié plus de quinze volumes de romans et de nouvelles, autant de pièces de théâtre, d’innombrables articles de journaux, poursuivi de retentissantes campagnes de conférences et donné les six grands recueils de poésie qui le placent au premier rang des lyriques contemporains. […] Barbey s’en rendait si bien compte qu’il emploie sans cesse, dans ses romans et dans ses nouvelles, ce procédé, le plus difficile de tous : placer le récit dans la bouche d’un personnage. […] Sainte-Beuve, l’ancien externe d’hôpital et qui se vantait d’avoir disséqué, était mieux placé qu’un autre pour comprendre par quel détour l’intelligence française avait dû passer pour aboutir à ce renoncement.
Herman conduit la jeune étrangère le long des escaliers aux degrés rustiques et informes placés sous la treille qui les obscurcit ; elle s’avance à pas tremblants en appuyant sa main sur l’épaule d’Herman. […] Laprade, Legouvé et Autran, parmi nous, seraient dignes de prendre la plume de Goethe et de donner à leur patrie ces chefs-d’œuvre de la chaumière que le peuple placerait, à côté d’Herman et Dorothée ou de Paul et Virginie, au chevet du lit de ses fils et de ses filles.
Aussi la défense de tuer et le droit de réprimer et de punir celui qui tue sont-ils placés en tête de toute législation sociale : tu ne tueras pas. […] La révolution française, trop irritée contre les excès de la loi d’aînesse, ne s’est placée qu’au premier point de vue : l’individu.