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1574. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

Il y eut, par cette raison, peu d’ordre dans la marche : il eût fallu trop de tems pour l’établir, & je ne les place ici moi-même que comme le hasard les offrit à mes yeux. […] Quelles sont les mœurs du climat où l’on place le lieu de la scene ? […] Fallait-il faire agir sans cesse à leur place une foule de machines poétiques, machines qui ne les remplaceraient que bien faiblement à nos yeux ? […] Je laisse à l’écart dans cette galerie, beaucoup de morceaux précieux qu’un local trop borné m’empêche de mettre à leur vraie place. […] Elles lui valurent une place à côté de Quinaut, qui, cependant, garda toujours la premiere.

1575. (1913) Poètes et critiques

À quelque point de vue que l’on se place, l’année 1895 est une date dans la vie de Maurice Bouchor. […] Ce n’est pas seulement à titre de prosateur incomparable, c’est en sa qualité de précurseur de la Révolution française que l’auteur de Zadig occupe une place d’honneur dans le Répertoire des lectures populaires. […] En 1832, lorsque le choléra avait envahi tout Paris, terrifiant un million d’hommes, il avait cru inaugurer une nouvelle forme de suicide en prenant place dans le lit d’où l’on venait de retirer un mort, victime du fléau. […] Je ne connais guère de livre de voyage plus attrayant et, par places, plus révélateur. […] Elle est tirée de la pièce Twelfth night or what you will (Le soir des Rois), dans laquelle ce thème, cher au dramaturge, l’éloge de la musique, prend plus de place et présente plus de profondeur qu’en aucun autre endroit de son théâtre.

1576. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Eh bien, c’est quand il a tout fait pour se préparer, quand il s’est amassé des fonds de science et d’érudition considérables dans tous les sens, qu’il a sondé et fouillé les littératures étrangères pour en rapporter des notions précises et tous les termes élevés et lumineux de comparaison, qu’il s’est attaché à diversifier son goût, à l’étendre et à l’éclairer par les connaissances accessoires des beaux-arts étudiés dans leurs chefs-d’œuvre, qu’il n’a négligé ni voyages, ni lectures sur place, ni vérifications de toute nature ; c’est quand il a, pendant des années, travaillé, affermi et assoupli son organe et sa parole de manière à remplir un vaste auditoire, à le tenir attentif, suspendu à ses lèvres, et à l’associer à ses impressions sérieuses, à sa gravité consciencieuse et concentrée, d’où il tirait parfois des sources de chaleur morale et d’admiration émue ; c’est alors, quand tous ces stages et comme ces degrés d’apprentissage sont terminés, quand il se sent prêt et digne de passer maître, quand il a noué sa ceinture, serré et fortifié ses reins pour la grande lutte, pour le vrai début et l’inauguration suprême, c’est alors que le courageux et patient athlète, qui n’avait jamais faibli, qui pour un homme d’étude avait tout l’aspect d’un de ces hommes primitifs du nord, solides et robustes, ἒμπεδος, une tête énorme sur des épaules carrées (et lui-même en plaisantait bien souvent155), c’est alors que du jour au lendemain ce fils prudent du travail et de la sagesse, atteint d’un mal secret sans cause connue, tout d’un coup s’affaisse, pâlit et tombe. […] Gandar ne voyageait point d’ailleurs en archéologue : ce n’était là que l’objet secondaire à ses yeux ; Pindare, les Sept Chefs, les Œdipe relus sur place, lui tenaient davantage au cœur. […] Laissant de côté cet épisode local, qui tient une assez grande place dans la jeunesse de Gandar, je ne dirai ici que quelques mots encore de son second voyage en Grèce. […] ) Tandis que vous parliez de Haydn, de Mozart, de Beethoven, vous devinez sans peine que Montesquieu tenait une grande place dans nos entretiens de coin du feu. […] Lors même que Gandar n’eût rien laissé que ces deux volumes, il serait sûr d’avoir sa place dans l’histoire littéraire : il a gravé son nom au bas de la statue de Bossuet.

1577. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Entre ces deux romans si dissemblables, si comparables en plus d’un trait, qui marquent les deux extrémités du siècle, Manon Lescaut, Paul et Virginie, Mlle Aïssé et son passionné chevalier tiennent leur place, et par le vrai, par le naturel attachant de leur affection et de leur langage, ils se peuvent lire dans l’intervalle. […] On dit de M. de Fontenelle qu’à la place du cœur il a un second cerveau ; on pourrait croire que la tête du Chevalier contient un second cœur. […] Sans partager les vues religieuses de son amie, et pensant au fond comme son siècle, il consentait à tout, il se résignait d’avance à tous les termes où l’on jugerait bon de le réduire, pourvu qu’il gardât sa place dans le cœur de sa chère Sylvie , c’est ainsi qu’il la nommait. […] On craignoit à Vienne le caractère entreprenant du dernier visir ; son malheur a été regardé comme une nouvelle asseurance de la paix, et la continuation en a paru d’autant plus certaine qu’elle est l’ouvrage du nouveau visir mis en sa place. » « La seconde interruption dans la correspondance de M. de Ferriol a lieu en 1709 ; elle est le résultat d’une maladie dont l’ambassadeur indique lui-même la cause et les détails dans la première lettre qu’il écrit à la suite de cette maladie : « M. de Ferriol à M. le marquis de Torcy. […] Les provisions de bouche étaient faites en vue de ces éventualités, et la cuisine de Mayac était renommée ; mais la place manquait pour loger et coucher convenablement tous ces hôtes.

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