Dès les premiers mots de cette larmoyante élégie, soupirée lâchement aux pieds d’un homme et où le tonnerre du grand nom du Dieu qu’on outrage ne retentit pas une seule fois, l’imagination est cruellement trompée.
Aussi Rochefort, ignoré de la veille, n’attendit pas son succès en piétinant, comme tant d’autres, avec des pieds ardents, et il l’eut tout de suite, comme s’il ne le méritait pas !
La question de la bâtardise, la possession d’état de l’enfant naturel, la position que doit faire la législation à la fille-mère, toutes ces questions sont touchées dans L’Affaire Clémenceau avec une curiosité enfantino-frémissante ; et, quoiqu’elles n’y soient pas résolues, quoiqu’elles n’y soient agitées que comme l’enfant agite la boîte où il a mis des scarabées et qu’il colle contre son oreille pour les entendre qui remuent, on sent que la partie de son livre que Dumas fils estime davantage, c’est le remuement de ces questions… Du reste, ce côté inattendu et révélé dans le nouveau roman d’Alexandre Dumas fils ne l’a pas empêché cependant de rester parfaitement le fils de son père, même à propos de cette question du bâtard qui s’étend sous les pieds de tout dans son livre, et qui en est comme le sous-sol.
Mais une telle femme manquerait de fierté ou manquerait de laquais, si elle ne faisait pas jeter hors de chez elle les hommes qui foulent aux pieds toutes les convenances de la pensée et de la vie !