nous y voilà, et, cette fois, c’est bien une haute conception philosophique qui inspire notre critique. […] Je reconnais qu’on peut donner ici au mot fameux une signification et une portée assez philosophiques. […] Cette correspondance, décidément, n’a pas une très grande importance philosophique. […] Il a trop mis en lumière les grandeurs philosophiques de son héros pour que pareil soupçon puisse l’atteindre. […] Il n’en sera pas de même, sans doute, dans un poème épique, un drame, une comédie, un discours philosophique en vers, une histoire, un traité philosophique, etc.
Originalité d’ordre poétique bien plus que d’ordre philosophique. […] Arréat refuse de le suivre « dans cette région philosophique, où les sciences particulières trouvent leurs points de rencontre, où les définitions deviennent explicatives, quoique avec un inégal succès, et plus larges aussi que les événements positifs qui ont servi à les construire ». […] Cet amoureux des résultats se désole du néant des résultats : « La dramatique histoire des luttes philosophiques n’est pas sans laisser une impression pénible : on croirait voir des ouvriers battant à coups redoublés une muraille, dont aucune parcelle ne se détache, et qui ne rend que du bruit sous le marteau. » Les pauvres ouvriers, en effet, qui attachent à leurs membres naturellement si lourds l’écrasement du plomb baconien et qui essaient de « penser le monde » suivant des méthodes faites pour saisir de tout petits détails indifférents !
Il prouvait qu’il y avait trois époques historiques, « ni plus, ni moins », celle de l’infini, celle du fini, et celle de leur rapport ; puis monté sur un char attelé de quatre systèmes, et traversant l’empyrée philosophique, partout, en Orient, en Grèce, au moyen âge, aux temps modernes, il distribuait en quatre compartiments les doctrines qu’il connaissait et les doctrines qu’il ne connaissait pas39. […] Fragments philosophiques, 2e préface, p. 39. […] Fragments philosophiques, 4e édition, p. 65.
Puis il se délassait de ces théologies philosophiques par des traités familiers sur la vieillesse, lui pour qui la vieillesse n’était que la récolte d’automne de sa vie. […] Quelles lignes philosophiques plus belles ont donc été écrites depuis ces deux mille ans par nos orateurs, nos hommes d’État, nos philosophes ? […] J’ai essayé si je pourrais y réussir, et j’ai même poussé si loin la chose que j’ai tenu des entretiens philosophiques à la manière des Grecs. […] « Tout est plein, cependant, de traités philosophiques où l’on se propose de le prouver. […] … » XXXV Mais l’espace me manque ici pour vous entrouvrir seulement le trésor de ces loisirs philosophiques de Cicéron.