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1129. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

Un philosophe anglais a remarqué avec une admirable justesse que « si la nature douait un être d’une faculté de sentir et de penser trop supérieure à la faculté de sentir et de penser du commun des hommes, cet être en apparence privilégié ne pourrait pas vivre dans le milieu humain, ou vivrait le plus infortuné de tous les êtres. […] Tels furent les véritables grands hommes dans l’antiquité et dans tous les temps, les Homère, les Aristote, les Socrate, les Cicéron, les Solon, les Virgile, les Raphaël, les Michel-Ange, les Shakespeare, les Racine, les Fénelon, les poètes, philosophes, législateurs, hommes d’État, orateurs, artistes, chez lesquels une imagination grandiose était en rapport exact avec une infaillible raison. […] Je l’ai fait, ajoute-t-il, d’abord pour complaire au duc et gagner sa faveur ; ensuite pour dompter mon corps, et par conformité à ce que j’ai lu dans certains philosophes grecs, que l’ivresse était quelquefois salutaire.

1130. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Sedaine a fait dans Le philosophe sans le savoir, un éloge très senti du commerce. […] Quelle source de profondes spéculations ouverte aux rêveurs, aux théoriciens, aux philosophes ! […] De même qu’au siècle dernier les écrits des philosophes français ont ruiné, dans les esprits d’abord, dans les institutions ensuite, les privilèges de la noblesse et du clergé, de même en notre siècle le régime nouveau du travail (salariat et prolétariat, qui en est la conséquence) a créé des idées, suscité des écrits qui tendent à le détruire.

1131. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

Une gradation insensible y élève notre émotion de la simple curiosité à l’angoisse, de la vibration patriotique aux méditations inquiètes du philosophe et du moraliste. […] C’est aussi le parlementarisme qui est pris à partie dans les Morts qui parlent, où le vicomte Eugène-Melchior de Vogüé étudie l’histoire contemporaine en philosophe. […] André Beaunier, — aussi divertissant observateur des milieux bourgeois ou mondains dans les Dupont-Leterrier que philosophe averti et moraliste délié dans Picrate et Siméon ou dans le Roi Tobol.

1132. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Comprendrait-on que le caractère lui-même de l’œuvre fût encore un objet de dispute et de controverse entre philosophes et chrétiens ? […] Pascal est à ses yeux « un philosophe catholique ». […] Les philosophes ne furent pas à proprement parler « les ouvriers » de la Révolution. […] Le succès de l’Émile importunait Voltaire ; moins jaloux de toute renommée, peut-être eût-il encore attendu, car, parmi les philosophes, le seul qui n’eût rien à risquer était le plus timide. […] Ils mourraient de faim avant d’être philosophes.

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