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647. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

Il n’a pas coudoyé les personnages qu’il nous représente ; il n’a pas enfin cet avantage de pouvoir dire comme le pigeon, mais avec un fiel inconnu aux pigeons : J’étais là, telle chose m’advint , qui fait croire qu’on y est soi-même. […] Il est de rage, de sang et de bile tournée, de la couleur — comme il l’a dit lui-même d’un des personnages de ses Mémoires — d’une omelette dans laquelle il y a deux charbons qui flambent , et demandez-vous s’il peut avoir, ce tigre d’ambition trompée, la disposition sereine du juge, qui est de première nécessité pour l’historien ! […] Injustices contre Louis XIV d’abord, contre Mme de Maintenon ensuite, contre les Confesseurs du Roi, quels qu’ils fussent, Tellier ou La Chaise, ces premiers ministres de la conscience d’un Roi qui gouvernait avec sa conscience, et contre tant d’autres personnages, pour lesquels il avait la haine envieuse de l’ambitieux qui ne réussit pas, de l’ambitieux lié à son échelon et qui aimerait presque mieux en tomber !

648. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Morhardt, Mathias (1863-1939) »

Nous y voyons aussi la confession d’un Faust que l’amour de Marguerite aurait régénéré, le drame simple de la vie révélé par l’amour d’où le personnage de Méphistophélès a été biffé.

649. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 83-84

Energie & vérité dans les tableaux, justesse & nouveauté dans les cadres, agrément & vivacité dans les entretiens des personnages que l’Auteur met en scène, style correct, harmonieux, semé de traits hardis & heureux ; il réunit, en un mot, tout ce qui peut attacher le Lecteur, & lui inspirer du mépris pour la secte dangereuse dont on y dévoile les menées.

650. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 178-179

Evremont, vient de ce que Mairet s’étoit appliqué, dans cette Piece, à rendre les mœurs des personnages conformes à celles de son Siecle, ce qui ne pouvoit manquer de plaire aux Spectateurs : au lieu que Corneille, attaché au vrai goût de l’antiquité, n’avoit pas eu la complaisance de s’écarter de la nature, pour flatter les esprits frivoles.

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