Georges Seurat, le premier, a présenté un paradigme complet et systématique de cette nouvelle peinture.
Cette charognade à la Baudelaire, que Baudelaire aurait faite plus courte, cette charognade, calquée à la vitre de la plus immonde réalité et avec des détails qu’un grand peintre aurait oubliés dans l’intérêt de sa peinture, voilà donc tout ce que peut nous donner à présent un homme qui se croit plus qu’un Michel-Ange et qui n’est pas même un Goya !
Préface Ce troisième volume des Études d’Alexandre Vinet sur la littérature française au xixe siècle diffère plus du volume similaire de l’édition de 1848 que les deux premiers ne diffèrent des leurs. Nous y avons fait place à quelques articles que les premiers éditeurs avaient cru devoir négliger. Des articles sur Sainte-Beuve les éditeurs de 1848 n’avaient recueilli que les études sur les Pensées d’Août et sur Port-Royal. Des deux études sur Volupté ils avaient attribué l’une aux Mélanges 1 et laissé dormir l’autre dans le Semeur. Nous nous sommes fraternellement partagé, M.
C’est par là que des poètes, qui d’ailleurs n’ont, ni dans leurs écrits, ni même dans leur vie, suffisamment respecté les lois de la morale, ont été chrétiens à leur insu dans leurs peintures de l’humanité ; tant il est vrai qu’en bien, comme en mal, les hommes ne savent ce qu’ils font. […] On raconte que Massillon, au sortir d’une retraite assez longue, fit, dans son premier sermon, une si fidèle peinture des travers et des ridicules de la société, qu’on ne put s’empêcher de lui en témoigner de la surprise en lui demandant où il avait appris tout, cela. « En moi-même », répondit le grand moraliste. […] Contient-il des portraits satiriques dessinés d’après nature, ou des peintures moins directes, fruit d’observations généralisées ? […] C’est là que se trouvent ces peintures du Fleuriste et de l’Amateur de fruits, tableaux piquants des manies où l’esprit humain peut s’égarer. […] En général, les moralistes devraient toujours aller plus loin que la peinture des vices grossiers ; il faudrait nous forcer à reconnaître ceux de nos mauvais penchants qui se cachent sous l’aspect des vertus, nous dévoiler ce qui se dissimule dans le secret de nos plus intimes sentiments.