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1150. (1802) Études sur Molière pp. -355

La peine qu’il se donna de déguiser leurs noms ne fit que prêter de nouvelles forces à la malignité, puisqu’il leur en donna qui, tirés du grec, marquaient le caractère, les défauts, les ridicules de chacune de ses victimes. […] oui ; elle s’est donné tant de peine pour tousser, elle a tant frappé à coups redoublés sur la table qui cache Orgon ! […] Mégadore, oncle de Lyconide, ne sachant rien de l’aventure arrivée à Phédrie, la demande en mariage ; l’Avare a de la peine à comprendre qu’un homme riche puisse rechercher une fille sans fortune, et se persuade qu’on en veut à son trésor ; aussi proteste-t-il, à plusieurs reprises, qu’il est fort pauvre, et ne consent à promettre Phédrie, qu’en exigeant qu’on la prendra sans dot. […] C’est avec peine que nous avons vu Baron abandonner Molière à ses chagrins domestiques ; c’est avec peine que nous avons vu Molière privé du bonheur que lui procurait l’instruction de ce jeune homme ; et ceux de mes lecteurs, pour qui la satisfaction de faire le bien est un besoin, ceux de mes lecteurs pour qui la reconnaissance n’est pas un fardeau, doivent penser combien le père et le fils adoptif souffraient de leur éloignement ; mais leurs cœurs se sont entendus. […] Il leur aurait épargné la peine de se rétracter, et Molière n’aurait pas eu la faiblesse de s’affliger ; pauvre humanité !

1151. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Dans cette métaphore prolongée nous ne prenons que le plaisir ; mais l’auteur s’est donné beaucoup de peine. […] Un critique qui prend pour lui feu et flamme y perd inutilement sa peine et dépense en vain sa fantaisie. […] Les causes de ce phénomène peuvent être indiquées sans trop de peine. […] Puisque ces yeux réclament un spectacle, on leur en donnera donc un et qui vaille la peine. […] Il a eu toutes les peines du monde à faire éditer ses livres et à placer sa copie dans les journaux.

1152. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

J’avoue que j’ai de la peine. […] Que de peine et de tapage inutile ! […] Pichat, si constamment belle et si irréprochablement parfaite, qu’on comprend, sans trop de peine, qu’elle soit passée au rang de favorite. […] Buthiau, qui est, dit-on, et je n’ai pas de peine à le croire, un bien bon enfant ! […] Mademoiselle Thuillier est une âme en peine.

1153. (1929) Amiel ou la part du rêve

Ce ne serait pas la peine d’avoir étudié à Berlin si on n’en trouvait pas une raison gründlich : « Il y a donc en moi quelque chose qui satisfait, flatte ou apaise ce besoin profond de la femme : n’est-ce pas le besoin d’être comprise et de recevoir l’étincelle ? […] Cette fonction sacerdotale de directeur de nonnains laïques, de confident et de confesseur, prend trop de temps et donne trop de peine. […] * Les amours, les flirts, les amouritiés d’Amiel, vaudra-t-il un jour la peine de les dénombrer et de les suivre ? […] Quand on perd la faveur, il ne faut pas essayer de la mériter : peine inutile ! […] Cet amour du mariage, tel qu’il l’aperçoit sans peine chez Philine, contribue à modérer la température sentimentale d’Amiel.

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