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1059. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « JASMIN. » pp. 64-86

Sept ans arrivent : il sent, il se souvient, il peut peindre son enfance. […] Le troisième nous transporte au haut d’une maison dont la façade est peinte en couleur bleu de ciel ; dans sa petite chambre, sous la tuile, Jasmin, qui n’est qu’apprenti encore, à la lueur d’une lampe dont le reflet se joue aux feuilles du tilleul voisin (toujours de gaies images), Jasmin passe une partie de ses nuits à lire, à rêver, à versifier déjà.

1060. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « THÉOPHILE GAUTIER (Les Grotesques.) » pp. 119-143

Je n’admettrai jamais qu’en poésie (autrement qu’une fois par hasard et comme tour de force) on se mette à peindre des pots cassés, des chaudrons, ou, si vous voulez, des porcelaines, uniquement pour le plaisir de les peindre.

1061. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN FACTUM contre ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 301-324

Tantôt chez un auteur j’adopte une pensée, Mais qui revêt chez moi, souvent entrelacée, Mes images, mes tours, jeune et frais ornement ; Tantôt je ne retiens que les mots seulement ; J’en détourne le sens, et l’art sait les contraindre Vers des objets nouveaux qu’ils s’étonnent de peindre. […] Qu’un jeune homme, agité d’une flamme inconnue, S’écrie aux doux tableaux de ma muse ingénue : « Ce poëte amoureux qui me connaît si bien, Quand il a peint son cœur, avait lu dans le mien. » Voilà le vœu d’André Chénier exprimé en toute occasion : joignez-y celui d’être agréable et cher aux initiés des Muses : il ne demandait pas plus, et le sort, après bien des injures cruelles, l’a enfin tardivement exaucé.

1062. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SÉVIGNÉ » pp. 2-21

Mme de Sévigné, à son tour, aimait beaucoup les champs ; elle allait faire de longs séjours à Livry chez l’abbé de Coulanges, ou à sa terre des Rochers en Bretagne ; et il est piquant de connaître sous quels traits elle a vu et a peint la nature. […] » Et comme elle nous peint encore le triomphe du mois de mai, quand le rossignol, le coucou, la fauvette, ouvrent le printemps dans nos forêts !

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