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639. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Il étoit natif de Cheronée dans la Béotie, pays fort stérile en esprit. […] Mariana est moins superstitieux qu’on ne le devoit attendre du siécle où il vivoit, & du pays où il écrivoit.” […] Ce même pays est devenu le rempart de la Chrétienté contre les Ottomans. […] L’Empereur étant aujourd’hui Roi de Hongrie, vous ne devez pas négliger la connoissance de ce pays. […] Charles XII. a fait des choses si singulieres, & a parcouru tant de vastes pays, qu’il ne feroit pas surprenant que la même accusation se renouvellât contre l’historien de ce héros.

640. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

« Il y a une audace et un abandon dans la confidence des mouvements d’un pareil cœur, bien rares en notre pays et qui annoncent le poète. […] De là, le Mincio poursuit son cours, dans l’espace d’environ deux milles, à travers un pays plat mais fertile, jusqu’à ce qu’il se jette dans le Pô (à Governolo). […] « Peu après qu’il eut quitté tout à fait son pays natal, nous trouvons Virgile de retour du voyage de Brindes, raconté par Horace, que ce voyage soit de l’année 715 ou 717. […] Chassé du toit paternel, il garda toujours le souvenir de sa Mantoue ; mais ce n’était plus le Romain de la république, aimant son pays à la manière dure et âpre des Brutus, c’était le Romain de la monarchie d’Auguste, le rival d’Homère et le nourrisson des Muses. […] Contentons-nous de préserver notre honneur en vivant séparés de ces partis, et en regardant ce qui se passe en dehors de nous avec les leçons de l’expérience et les vœux pour notre pays.

641. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

Je me souviens de l’avoir lu et relu dans ma première jeunesse pendant l’hiver, dans les âpres montagnes de mon pays, et les impressions que ces lectures ont faites sur moi ne se sont jamais ni effacées ni refroidies. […] « Elle a toujours été pour le pays un bon ange, dit-il, et le deviendra davantage à mesure qu’elle lui sera plus attachée. […] … Elles invoquent, il est vrai, les éloquents appels des souverains de ce pays et de l’étranger ; oui, oui, je sais : « un cheval, un cheval, un royaume pour un cheval ! […] Il semble appeler sur son pays l’influence des principes français, et se lancer hardiment dans la sphère des bouleversements téméraires, d’où doit sortir un ordre nouveau. […] Cette entrevue flatteuse caresse et enivre le poète ; son impartiale philosophie cède quelque chose à l’enthousiasme vrai ou politique pour le conquérant, protecteur de son prince et de son pays.

642. (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403

Cette curiosité instinctive, il se trouve en tous pays des gens habiles à l’exploiter. […] Lisez maintenant, si vous en avez le courage, les premiers articles, ceux qui traitent des plus grands intérêts du pays, des affaires intérieures, des relations avec l’étranger. […] Tous les pays civilisés souffrent aujourd’hui de ce mal spécial ignoré de nos ancêtres : le mal du roman populaire. […] J’ai été, dans mon pays — qui maintenant, en fait de littérature populaire, est parfaitement asservi aux fournisseurs attitrés de Paris — l’un des industriels les plus fortunés, peut-être le plus fortuné du roman populaire. […] Il suffit de lire la plupart des feuilletons dits populaires pour comprendre l’étendue du mal qui nous menace, si on n’arrive peu à sauver le pays de ces semences de pourriture.

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