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633. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Les docteurs en santé sociale objectent que cette absence de parti pris aboutit à une anémie de la conscience morale d’un pays. […] Renan à la conception d’un Idéal si contraire aux tendances de notre pays. […] Toutes ont pour but de caractériser le mouvement d’ensemble de ces pays. […] Pour en goûter la douceur, il eût fallu, sans doute, s’en aller vers ces pays à noms sonores, où les lendemains de mariage ont de plus suaves paresses. […] Les conclusions auxquelles ce travail l’amenait sur l’avenir du pays épouvantaient en lui un patriotisme d’autant plus profond qu’il en parlait moins.

634. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Qui redira encore leurs noms, à ceux qui sont tombés au pays de Diambour, dans les champs de Dialakar ?  […] Jules Lemaître aime beaucoup son pays. […] Jules Lemaître est « en sympathie » avec la nature de son pays. […] Écrire l’histoire d’un pays étranger est toujours une entreprise difficile. […] Il a arrêté un plan de réforme allant à doubler exactement les forces de son pays.

635. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Il loue encore le prince d’être l’évêque extérieur, comme on disait de Constantin, de se montrer également éloigné du relâchement et de la sévérité ; et parlant des pays où l’accusation d’irréligion se renouvelle sans cesse parce qu’elle est toujours sûre d’être écoutée : « Que dis-je ? […] N., qui est retenue par le point d’honneur plus que par la valeur de notre pays. […] c’est bien différent d’être dans un pays ou d’y aller. […] On antidatait l’émigration, comme on voit, et on la faisait même antérieure à l’entrée des Français dans le pays : c’était pour atteindre certains grands propriétaires. […] Je vous ai envié celui de parcourir un pays si intéressant (la Prusse probablement) dans un moment d’enthousiasme et d’inspiration.

636. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Je sais tous les sentiers du pays de féerie, Je suis le pèlerin de l’éternel printemps. […] Marceline Desbordes Valmore naquit à Douai, ville triste, que pour ma part j’aime, parce que c’est presque le pays de ma mère, Arras, et qu’elle est baignée par la même Scarpe si bien célébrée par notre héroïne. […] Je me contenterai de parler, peu longuement, soyez tranquilles, des toutes dernières manifestations poétiques dans notre pays. […] J’aime infiniment ses livres de pure beauté ; mais j’ai un faible pour le Pays du muffle, ce redoutable recueil de violences, d’ironies où la férocité du fond se double, en quelque manière, de celle de la forme, cette forme savante et amusante d’un archaïsme furieux, mais clair. […] Baraton (Pays, du 30 juillet 1864).

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