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459. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIII, les Atrides. »

Mais les traditions primitives de la haute Grèce, comme celles des autres pays, naissent et croissent en plein mythe. […] En Achaïe, deux amants, Ménalippos et Comœtho, ayant profané le parvis de son temple, la Déesse, non contente de la mort des coupables, exigea qu’un garçon et qu’une fille, le plus beau et la plus belle du pays, fussent immolés, chaque année, dans le sanctuaire, en réparation du sacrilège qui l’avait souillé. […] Atrée le fait chercher par tous les pays de l’Hellade, mais Thyeste erre, comme Caïn « agité et fugitif sur la terre » ; il échappe à tous les yeux et il déroute tous les pas.

460. (1860) Ceci n’est pas un livre « Mosaïque » pp. 147-175

. — Au pays de Bohême. — Les dernières Calinodies. — Les mauvaises habitudes. — Petite gazette des tribunaux. — Une rivière qui s’ennuie. […] Au pays de Bohême Madame D… avait un amant. — Un caprice le lui avait donné, une fièvre typhoïde le lui reprit. […] Dernièrement la colombe s’envolait, loin de ses deux pigeons, vers le pays où fleurit… la roulette. —  Avant de partir, elle voulut emporter un souvenir de chacun d’eux.

461. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVIII. Souvenirs d’une Cosaque »

Ils sont malheureusement de tous les pays ! […] Les livres qu’elle a lus, « qu’elle a dévorés d’une façon absurde », dit-elle dans un éclair de bon sens, rare dans sa tête, rare dans les têtes de tous les pays, — c’est Eugène Sue, Balzac, Dumas, George Sand, Michelet, qui l’électrise (ici le bon sens disparaît !) […] Même dans les Lettres d’une religieuse portugaise, par exemple, à l’authenticité desquelles je crois cependant assez peu, il y a un accent… qui n’est pas plus dans les Souvenirs d’une Cosaque que la couleur locale et l’accent cosaque de son pays… Franchement, voyons !

462. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’ancien Régime et la Révolution »

La rage de dépayser le pays, de dénaturer le fond de notre nationalité, sous un prétexte ou sous un autre, protestant, anglais, génevois, date du règne de la maison de Bourbon, qui n’a pas su empêcher cette effroyable corruption de notre génie et qui trop souvent y a contribué. […] C’est là un spectacle déconcertant et cruel pour des parlementaires malades de leurs institutions rentrées, et qui s’en vengent en écrivant de ces généralités désintéressées : « Une nation fatiguée de longs débats « consent volontiers qu’on la dupe, pourvu qu’on la « repose, et l’histoire nous apprend qu’il suffit alors « pour la contenter de ramasser dans tout le pays « un certain nombre d’hommes obscurs et dépendants, « et de leur faire jouer devant elle le rôle d’une « assemblée politique, moyennant salaire. » Voilà comme Tocqueville entend le trait. […] L’ancien Régime et la Révolution (Pays, 29 juillet 1856).

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