De la sorte, l’enfant sortira du collège ignorant les institutions du pays où il doit vivre ; il ne saura pas ce que sont les Parlements ou les États généraux ; mais en revanche il pourra expliquer ce qu’étaient les éphores et les tribuns, raconter dans le plus grand détail ce qu’ont fait les Gracques ou César. […] » Dans une lettre qu’il écrit à l’un de ses camarades, celui qui parle ainsi lui rappelle le temps où, élèves du même collège, ils puisaient aux mêmes sources la haine des institutions de leur pays et le saint amour de la liberté, le temps où ils gémissaient sur la servitude de leur patrie et regrettaient de n’avoir pas un professeur de conjuration qui leur apprit à l’affranchir. […] Il est difficile à des hommes qui se coudoient à chaque instant et délibèrent ensemble sur des objets moins passionnants que les intérêts vitaux d’un pays, de ne pas avoir entre eux des ménagements et presque [des coquetteries de courtoisie.
le drame musical existe en Allemagne, et nous laisserions tout entière à un pays que nous aimons peu une gloire où nous pouvons avoir part ? […] Qu’est-ce donc enfin qui vous empêche d’être tout à fait de votre pays ? […] Bayreuth est une ancienne petite ville de Bavière, sur le plateau de la Haute-Franconie, à peu près au centre de l’Allemagne ; elle est arrosée par une rivière, le Rothe-Mayn, dans un pays accidenté et pittoresque.
non, un site vide d’habitudes et de lois, une solitude de monts, de champs et de forêts, une hauteur au milieu d’étendues impeuplées, des campagnes profondes où nul langage ne soit de droit, un pays sans oriflamme ; s’il est un site dans le monde où plane l’exceptionnalité du sans-patrie, qu’en ce terroir auguste s’élève l’édifice très abstrait du moderne théâtre. […] — 2 — V L’Allemagne est un pays de musiciens ; donc en nul pays plus qu’en Allemagne la musique n’est déshonorée.
Et ailleurs : Car revoir son pays, c’est revoir sa jeunesse. […] En tant que phénomène « sociologique », le succès de ces vers funambulesques, présentés comme une « philosophie » par ceux qui trouvent que Victor Hugo n’a pas d’idées, serait inquiétant pour l’avenir de notre pays, si les Français n’étaient aussi prompts à oublier ce qu’ils ont applaudi que les enfants à oublier la parade de la foire devant laquelle ils ont battu des mains. […] Pour le pays de l’inconnu, Je veux que les vierges étoiles Viennent me montrer leur sein nu.