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1327. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Il promène sa pensée bien au-delà des prairies, des canaux et des moulins qui l’entourent ; et son esprit, dans ses veilles, va par les pays et remonte les âges. […] Un tel esprit, contemporain de tous les siècles, concitoyen de tous les poètes et de tous les savants, n’est étranger dans aucun pays de gloire. […] Ensuite survinrent des malheurs graves pour tout le monde ; le pays et la petite famille en furent accablés. […] Et le pis, c’est que dans notre pays de liberté on n’ose pas dire franchement ce qu’il y a de mieux en soi. […] La religion, sortie du culte de la famille, est retournée, après la perte de notre pays et de notre capitale, au foyer où elle avait pris son origine.

1328. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

On découvrait d’immenses pays chaque fois qu’on tournait la page. […] Peut-on préférer Montmartre et les Halles au Parthénon, à Argos, à Aulis, à tous ces beaux pays de légende et d’histoire ? » Il répondait par des paradoxes. « C’est pour mieux aimer mon pays que je l’ai quitté ». […] Dès son arrivée à la gare, impatient de lui montrer le pays, Dubreuilh lui demande  : « Où voulez-vous que nous allions ? […] Il a donné à ce pays ses lettres de noblesse artistique.

1329. (1925) Portraits et souvenirs

A peine arrivé, on l’emmena voir le pays. […] Le théâtre est le pays de l’illusion et il est difficile de n’en pas subir les mirages. […] Ces pays de « la volupté et de la mort » exercent sur lui leurs ardentes et mornes séductions. […] Avec de lourdes charges, à travers des routes difficiles, il parcourait le pays pour étaler sur les marchés sa pacotille tentante quoique frauduleuse. […] En pensant ainsi, Mandrin était d’accord avec le sentiment populaire et c’est ce qui explique ses étonnantes randonnées en pays de France, telles que M. 

1330. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Mais les théâtres où la musique se marie avec la poésie, sont le pays des fées ; on y cherche d’agréables illusions. […] Et quel est l’homme de bien qui balancerait à mourir pour son pays, quand sa mort peut lui être utile ? […] Personne ne s’est avisé de craindre qu’Horace fût tué en combattant pour son pays ; mais on craint qu’il soit conduit au supplice. […] Des brigands sont toujours plus sensibles à leurs intérêts qu’à la gloire de leur pays, et nous voyons ces premiers Romains préférer la gloire et la patrie à leurs plus chers intérêts. […] Quant aux héroïnes de Corneille, il serait difficile de décider quel est leur pays : la plupart ne sont pas même des femmes ; elles sont nées de l’imagination de Corneille.

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